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  • Dans les coulisses du Mardi gras

    Publié dans Le Devoir le 4 jan. 2020 L’Épiphanie marque le début de la saison du carnaval en Nouvelle-Orléans. Plus de cinq semaines de festivités qui prendront fin la nuit du Mardi gras, soit le 21 février 2023, cette année. Faute de pouvoir s’y rendre en janvier ou en février, la visite du Blaine Kern’s Mardi Gras World permet de découvrir à l’année les coulisses de cette fête. De toutes le activités festives de la Big Easy — « And a lotta it is ! » — , le Mardi gras remporte la palme, du moins auprès des Néo-Orléanais rencontrés en novembre dernier lors d’un voyage de presse qui m’a conduite au cœur des traditions de cette ville jazzée. « Dans notre famille, c’est notre temps », dit le Louisianais francophone Joseph Dunn, entrepreneur, guide et chargé de la promotion et du développement marketing de la Plantation Laura, située sur la route de Bâton-Rouge, à 86 kilomètres de La Nouvelle-Orléans. « Nous considérons cette fête plus importante que celle de Noël parce que l’on ne se sent pas forcé de fêter. Le Mardi gras, c’est du pur plaisir qui rassemble la famille, les amis et l’ensemble de la population, peu importent les origines sociales ou ethniques. » Selon le calendrier chrétien, le Mardi gras est la journée qui précède le mercredi des Cendres. Dernier jour pour faire bombance avant le carême. Le Mardi gras marque aussi la fin de la semaine des sept jours gras. Et celle du carnaval chez les catholiques. Si au Brésil, en France, en Allemagne… on parle de carnaval pour faire référence à cette période qui débute le jour de l’Épiphanie pour se terminer le Mardi gras, le 25 février cette année, les Néo-Orléanais préfèrent en tout temps parler de Mardi gras. « Les puristes tiqueront si vous utilisez le mot carnaval », écrit le chroniqueur James Gill dans The Times-Picayune. « À Nawlin’s on parle de saison du Mardi gras, de parades du Mardi gras, de perles du Mardi gras, de costumes et de bals du Mardi gras. » Justice, foi et pouvoir L’origine du Mardi gras aux États-Unis remonte au 3 mars 1699 lorsque le navigateur Pierre Le Moyne d’Iberville nomma la pointe de terre où il campa cette nuit-là — à 100 km au sud du futur site de La Nouvelle-Orléans, « Pointe du Mardi Gras ». C’était le jour du Mardi gras en France. Un petit gala fut organisé et la tradition mise en train. Pointe du Mardi Gras serait l’actuelle ville de Mobile en Alabama. Pas étonnant que le 22e État des États-Unis — et première capitale de la Louisiane en 1702 — revendique le lieu de naissance de la plus ancienne fête du Mardi gras au pays. Chaque année un million de visiteurs y convergent, 1,4 million vers Nola. Du tramway qui mène dans Garden District, à proximité des universités Tulane et Loyola, on pouvait encore apercevoir en novembre dernier des colliers de perles mauves, or et vertes accrochés aux branches des vieux chênes bordant la rue Saint-Charles. « Des vestiges du dernier carnaval », précise notre guide Anna. « Pendant les défilés, les membres des krewes — confréries les plus renommées — lancent des objets aux spectateurs dans la rue, dont les fameux colliers de perles aux couleurs du Mardi gras : le violet, le vert et l’or. » C’est à la confrérie Rex, fondée en 1872, que revient le choix de ces trois couleurs : le violet pour la justice, le vert pour la foi et l’or pour le pouvoir. Et c’est resté ! Dès le 6 janvier, quelque 70 défilés paraderont dans les rues de La Nouvelle-Orléans. À l’image du Boléro de Ravel, le crescendo carnavalesque gagnera en intensité, jusqu’à l’explosion, le jour du Mardi gras. C’est à ce moment-là que paonnent les plus phénoménales krewes : Zulu, Endymion, Orpheus, Muses, Knight of Babylon… Et ça tombe bien puisque les chars de ces krewes sont justement confectionnés, réparés, peaufinés, bichonnés dans les entrepôts du Blaine Kern’s Mardi Gras World, ouvert toute l’année pour une visite culturelle, quelques histoires croustillantes, les petits secrets de la vie des passagers à bord d’un char et une dégustation du gâteau des Rois, et ça, même si le diable risque de vous tirer les oreilles pour en avoir mangé hors la saison carnavalesque. Mardi Gras World Il faut savoir que le Blaine Kern’s Mardi Gras World n’est pas un musée, mais un atelier de création niché dans un vaste hangar, sur le bord du Mississippi, dans Lower Garden District. C’est ici que les sculptures et les chars allégoriques des krewes sont créés depuis 1947. Les artistes y travaillent toute l’année. « Il n’y a pas de répit dans nos ateliers », confirme Fitz Kern, vice-président de Kern Studios Mardi Gras World, fils de Barry, petit-fils de Blaine et petit petit-fils de Roy. « On commence à travailler le prochain Mardi gras dès le lendemain du dernier. » L’empire Kern est ancré dans la culture néo-orléanaise aussi solidement qu’un bateau dans le port de NOLA en temps d’ouragan. « Roy, mon arrière-grand-père, un artiste sans le sou, a créé en 1932 sa première flotte à l’intérieur d’un char à vidange, tiré par un âne, avec l’aide de mon grand-père Blaine alors âgé de cinq ans », raconte Fitz. « À l’adolescence — et pour aider sa mère à financer ses frais médicaux —, mon grand-père a réalisé, à l’hôpital où elle séjournait, une murale racontant l’histoire de la médecine. Un chirurgien, aussi capitaine d’une confrérie, a été séduit par cette fresque. Il a convaincu Blaine de travailler pour sa krewe. En 1947 naissait Kern Studios. » Les krewes sont le fondement du Mardi gras, — et de l’entreprise Kern Studios. La Nouvelle-Orléans abrite une multitude de ces clubs privés et de ces cercles d’entraide et de loisirs. Ce sont ces confréries qui organisent les parades et achètent les flottes. Complexe, l’organisation autour du Mardi gras ? « Oui, mais plus autant qu’au XIXe siècle à l’époque où les membres des confréries s’organisaient dans le plus grand secret, refusaient de dévoiler l’identité des [...] membres, n’étaient que des hommes blancs, anonymes, puritains et de sang bleu. Tu avais un nom irlandais, oublie ça », dit Fitz. Aujourd’hui, les krewes les plus spectaculaires sont composées d’Afro-Américains (Krewe of Zulu), de femmes (Krewe of Muses) d’enfants et même de chiens. Et le pouvoir repose entre les mains d’un capitaine qui supervise tous les événements. Chaque défilé est composé d’au moins 30 chars parfois aussi imposants qu’une maison. Si imposants qu’en 1973 le département des incendies et de la police a établi une interdiction aux équipages de défiler dans les rues étroites du Vieux Carré. Selon Fitz Kern, pour voir agréablement les défilés, il faut s’installer sur St-Charles Avenue, la fameuse artère de huit kilomètres bordée de demeures victoriennes et d’immenses chênes que sillonne un charmant tramway d’époque nommé St-Charles. En ce jour de novembre frisquet sur le Mississippi, les artistes du Blaine Kern’s Mardi Gras World s’affairent au montage des chars. Ici, rien ne se perd, tout se crée. « D’année en année on recycle, on transforme, on fignole. Rien n’est jeté, pas même un mini-morceau de papier mâché ou de mousse de polystyrène qui servira de boucles dans les cheveux d’un personnage, d’anthère sur une fleur, de parure sur un char », explique Elexa Dixon, responsable des tours chez Blaine Kern’s Mardi Gras World. Notre journaliste était l’invitée d’Air Transat. BON À SAVOIR S’y rendre. Air Transat offrait avant la pandémie un vol direct Montreal-Nouvelle-Orleans. À surveiller le retour de la compagnie aérienne avec son nouvel horaire. Où dormir. Pourquoi pas au Higgins Hotel Curio by Hilton juste à côté du Musée national de la Seconde Guerre mondiale. Dans tous les coins de cet hôtel moderne, ouvert tout récemment, se trouvent des photos d’archives et des notes explicatives qui racontent l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est à 20 minutes à pied du Blaine Kern’s Mardi Gras. L’entreprise offre le service d’une navette gratuite au départ du centre-ville ou du Vieux Carré. Pour tout savoir sur les confréries et l’itinéraire des défilés : mardigrasneworleans.com. N’oubliez pas un sac pour y mettre les colliers de perles et les nombreux petits cadeaux et babioles lancés par les krewes tout au long des défilés.

  • Dog Mountain - une merveilleuse halte pour chiens, en chemin vers la côte est américaine.

    Située sur un terrain privé de 150 acres, au sommet d'une montagne à St-Johnsbury, au Vermont, voici une halte géniale - et inusitée, pour les chiens. Ils sont libres de courir, jouer, nager dans un paysage idyllique. Un arrêt salutaire pour qui fait route vers la baie de Old Orchard Beach avec son meilleur ami... La petite histoire de la propriété du peintre et sculpteur Stephen Huneck et de sa femme Gwen n'est pas sans intérêt. Ni sans amour pour les chiens qui y sont spécialement chéris. Atteint du syndrome de détresse respiratoire de l’adulte après être tombé dans un escalier, Stephen Huneck est resté dans le coma pendant deux mois. Les médecins n'étaient pas du tout optimistes, mais avec l'aide de son épouse, Gwen, l'artiste se rétablit complètement. Inspiré avant son accident par la création éventuelle d'une série d'empreintes de gravure sur bois sur le thème de son chien Sally, un labrador noir, il décide de commencer ces gravures sur bois immédiatement après son accident. Sa façon bien à lui de célébrer sa nouvelle vie et de rendre hommage au meilleur ami de l'homme. Sa première sculpture, «Life Is A Ball» (La vie est une balle), sera l'une de ses œuvres les plus chères et les plus emblématiques. Puis, il avait aussi en tête l'idée de construire une chapelle pour chiens, "un endroit où les gens pourraient aller célébrer le lien spirituel qu’ils entretiennent avec leurs chiens. Il aurait dit avant de mourrir: « C'est la plus grande œuvre d'art de ma vie et la plus personnelle.» «Lorsque vous visitez la chapelle du chien, vous êtes submergés de messages d'amour. C'est une expérience très émouvante - triste, certes, mais aussi exaltante - de voir à quel point chacun chérit son chien. Un aspect de la chapelle des chiens consiste à faire le deuil d'un chien égaré, mais il est tout aussi important de célébrer la joie de vivre et le lien qui unit les chiens à leurs propriétaires. " L'artiste croyait au pouvoir de guérison des chiens, à la nature, à l'art et à l'amour. Il souhaitait pouvoir aider les autres à guérir, ainsi que se soigner lui-même. Après une longue lutte contre la dépression, il s'est suicidé le 7 janvier 2010. Sa veuve, Gwendolyn Ide Huneck, était déterminée à garder Dog Mountain dans sa mémoire, mais elle l'a suivi en juin 2013. À l'année, il y a des activités sur ce grand terrain: sentier pédestre - marche en été et raquette en hiver, des obstacles à franchir, un étang pour que toutou puisse se rafraichir et nager, des concerts et des «partys» aussi bien pour les chiens que la famille au grand complet. Dog Mountain...un arrêt génial pour votre ami, en route vers la côte est américaine. https://www.dogmt.com/Things-to-Do.html

  • Dans les bayous en Louisiane

    Tite-vie dans les bayous de Honey Island Swamp, à Slidell, en Louisiane On y passerait des heures, voir des jours dans ces bayous, sur l'un ou l'autre des bras monstrueux du delta du Mississippi, au beau milieu d' alligators, de sangliers, de ratons laveurs, de hérons et d'aigrettes, de tortues... Et bien sûr, des gens. À pêcher et discuter avec les pêcheurs de crabes bleus. Je rêvais depuis toute petite de ces marécages brumeux, des immenses chênes de Virginie couverts de mousse espagnole et de toute cette végétation dense, fantomatique, fascinante, du sud des États-Unis. Le n'ai en aucun moment été déçu. Quelque deux millions d’alligators peuplent la Louisiane. Y parait que c'est la plus la plus grande concentration au monde. Mais pas question de les chasser, ils sont protégés. En automne, des ramasseurs agréés ramassent les oeufs qui seront mis en couveuse afin de les faire éclore en sécurité. Une partie des jeunes est relâchée dans le bayou, l’autre partie utilisée, aye oui, pour la viande et le cuir en ferme d’élevage. Si les boulettes d’alligator sont souvent au menu des restaurants de Louisiane, ceux qui vivent dans le bayou sont traités avec respect. Vous verrez, on trouve des panneaux écrits « n’embêtez pas les alligators ». Dans les bayous on retrouve aussi toutes sortes de tortues : tortues de Floride, tortues alligators, tortues dites « pop-corn », car les alligators font éclater leurs coquilles tendres quand ils les dévorent…On trouve aussi des ratons laveurs, des sangliers, des grenouilles et de beaux oiseaux. C'est tout simplement fantastique que de pénétrer au coeur des bayous Une visite des bayous, est une activité de sensibilisation. Ces derniers font partis des écosystèmes dont le déclin est le plus rapide au monde. Certains ont été créés au fil des ans par le dépôt de sédiments provenant de la rivière Mississippi lorsqu’elle débordait de son lit. Le Mississippi déborde Ces photos ont été prises le 27 mai 2019 au moment de notre road trip... Parmi les bonnes agences qui proposent les bayous ? http://www.pearlriverecotours.com Canoe Trail Adventures

  • Japonica P.Q.

    Aujourd'hui débute à la Guilde canadienne des métiers d'art l'exposition Japonica. Quatre artistes d'origine japonaise, deux peintres et deux potiers, y présentent leurs œuvres jusqu'au 19 mars. Nouvelle vie, nouveau pays, nouvelle identité, mais des racines toujours bien ancrées. Japonica raconte à travers une vingtaine de créations les liens que partagent ces artistes qui par amour ont choisi de s'installer au Québec. Leurs noms: Hisao Matsui, Yuji Yokoyama, Toshiro Tsubokura et Yukari Hazama Iverson. Trois hommes et une femme qu'une passion commune a réunis il y a quatre ans, lors d'une exposition à Montréal. Et rallié par pure coïncidence à une histoire de vie analogue, celle de quatre artistes japonais ayant chacun pris femme ou mari au Canada, à la fin des années 1990. Fidèle à sa mission de promouvoir les artistes de différentes origines, la Guilde canadienne des métiers d'art est derrière Japonica. «On a voulu témoigner des liens que partagent les quatre Japonais avec l'art, le Japon et leur nouvelle vie au Canada», précise la directrice Diane Labelle. Malgré des expériences culturelles différentes, leurs créations démontrent des racines bien ancrées à leur pays d'origine. Le style shino Toshiro Tsubokura donne vie à ses poteries style shino en utilisant une glaise canadienne venue d'Alberta. Un peu à l'instar d'un chef cuisinier qui emprunte des recettes venant d'ailleurs et les adapte en utilisant des produits régionaux: «Je m'efforce de retrouver l'esprit et l'art d'anciens potiers japonais, dont le célèbre Kitaoji Rosanjin (1883-1959).» Né à Kyoto, Toshiro Tsubobuka s'intéresse jeune à la poterie: «Ma famille fabriquait des tuiles pour les toits des maisons japonaises traditionnelles. Plus tard, j'ai appris la photographie et la lithographie à l'Université Seika de Kyoto. Puis je suis revenu à la poterie en adoptant le style shino. C'est la magie du feu et des éléments naturels, tels la pluie, l'humidité et le froid, qui donne le résultat final à l'émail shino, considéré comme le tout premier émail blanc utilisé au Japon.» Au Canada, les couleurs du shino varient d'un blanc doux au rose, avec des coulées orangées. «C'est le fer présent dans le sol qui donne cette couleur, dit-il. Les applications d'oxyde de fer sur porcelaine vont cuire dans la glaçure et laisser un dessin marqué.» Le résultat final étonne. La surglaçure Yukari Hazama Iverson utilise une autre technique pour réaliser ses poteries: la surglaçure de l'émail. À la différence du style shino, une glaçure obtenue à feu haut et cuite en réduction, la surglaçure exige le contrôle de trois mises à feu et un environnement sans graisse ni poussière aucune. Les peintures composées de cuivre, de cobalt ou de fer seront délicatement appliquées sur l'émail cuit et recuit à basse température. Parmi les oeuvres de la céramiste, de jolies théières si chères à la vie des Japonais, des bols ornés de petites fleurs et de grandes assiettes représentant une belle fille aux cheveux longs: «C'est Amaterasu, la déesse qui aime les gens, les animaux, la nature, et qui a sauvé la Terre des ténèbres. Elle adore le bonheur.» Née à Ibara, dans la région d'Okayama, non loin d'Hiroshima, Yukari est arrivée au Canada en 1995 et s'est installée au Nouveau-Brunswick. Elle a fait des études en arts appliqués à Fredericton, se spécialisant en céramique. C'est alors qu'elle rencontre son mari, professeur de poterie. Mais il y a quatre ans, un cancer l'a emporté. «Je tiens le coup grâce à mon art, dit-elle. Hisao Matsui est né à Mizusawa, ville de la région d'Iwate, au nord du Japon. Il a étudié les arts à l'Université Musashino, à Tokyo, puis travaillé comme directeur artistique et concepteur graphique chez Standard Advertising. Il a rencontré Mary Griffin, alors rédactrice du magazine de la société. Inversement à l'adage disant «Qui prend mari prend pays», Hisao Matsui prendra femme et suivra Mary au Canada. Arrivé à Montréal en 1994, il y amorce une carrière d'illustrateur digital. C'est l'un des meilleurs créateurs d'oeuvres numériques en Amérique du Nord. Ses oeuvres s'inscrivent en page couverture des magazines Time et Business Week. Hisao Matsui, qui signe sous le nom de Matsu, utilise la peinture à l'huile pour donner vie à ses fleurs. Tulipes, lys, iris, pavots... réchauffent de leurs teintes éclatantes les murs couleur sable de la salle rectangulaire où sont exposées les oeuvres des quatre artistes. Pas de vase ni parure dans ses toiles. Que des fleurs qui éclatent de vie au point de donner l'impression de pousser. Peintre paysagiste avant tout, Yuji Yokoyama ne se prive pas pour peindre à l'occasion des personnages et objets divers représentant des symboles bien japonais. Comme le Buranku II, une marionnette géante à l'allure d'un samouraï, ou les belles maikos (jeunes geishas qui apprennent leur métier) vêtues d'un kimono en soie surmonté d'un obi: «Pour moi, il est important d'exposer des symboles japonais pour mettre les visiteurs dans l'ambiance.» Né dans la région de Hyogo, où il a travaillé quelques années comme artisan dans la fabrication de harpes japonaises (kotos), les quelques oeuvres de Yuji Yokoyama exposées à la Guilde représentent surtout des paysages de la région d'Hokkaido, dans le nord du Japon, où l'artiste a bourlingué maintes fois. «La nature y est très belle et le climat très différent de celui du reste du pays. Hokkaido connaît des étés frais et secs et des hivers rigoureux. Comme au Québec. Et les tempêtes de neige en provenance de Sibérie ne sont pas rares à Hokkaido.»

  • Québec - Tête en feu, tête en fête

    Chapelière, Élisabeth Wannaz crée depuis 15 ans capelines et cloches en feutre haut de gamme, des pièces uniques puisées à la source même de sa fantaisie. Jusqu'au 25 octobre, la Guilde canadienne des métiers d'art présente Tête en feu, tête en feutre, une collection de 16 chapeaux colorés aux formes sculpturales qui traduisent bien l'ampleur de l'imaginaire et de la virtuosité technique de l'artiste. Virée au coeur d'un métier oublié, qui a pourtant connu ses heures de gloire. Rouge tête, Toutes feuilles, Ramage, Danseur, Chap Épic, Black Snake, Petite Géométrie, Pour vous... Chaque chapeau a son nom, sa personnalité, ses couleurs, son style. Turbans, capelines, cloches. Pas d'excès d'ornement, mais ornement tout de même. Perles, métal, soie. Formes variées, atypiques, torsadées. Sculptures créées sous l'inspiration du moment. Voilà qui résume l'exposition Tête en feu, tête en feutre. Décidément, l'artiste n'en fait qu'à sa tête ! Élisabeth Wannaz est née à Lausanne, en Suisse. Enfant, elle plonge dans l'univers du textile. «Cette passion m'a été transmise par mes deux grands-mères, qui étaient couturières, l'une au service de la haute couture, l'autre pour elle-même, explique-t-elle. À quatre ans, je tricotais, brodais, crochetais. Et je me rappelle avoir très souvent accompagné une de mes grands-mères, qui était inspectrice en couture dans les écoles, à l'époque où le cours était obligatoire.» Le coeur ayant ses raisons, l'artiste opte pour des études à l'école de joaillerie, en Suisse, stockant la fibre dans un coin de sa tête. Puis elle s'envole pour le Québec. Avant d'être chapelière, Élisabeth Wannaz était joaillière pour la maison Birks. «Il y a 30 ans, au Québec, on comptait les ateliers sur les doigts d'une main et il n'y avait pas vraiment d'école. Birks était la plus grosse maison de joaillerie au pays, se souvient-elle. De plus, en Europe, le bijoutier touchait à tous les domaines de la profession, alors qu'ici on la segmentait. On était polisseur, émailleur ou sertisseur. Il est clair que mon expérience en bijouterie fine m'a ouvert les portes de la maison Birks, même si au départ le grand patron voyait ça d'un oeil différent. Il y avait encore très peu de femmes dans les ateliers.» Tirer son chapeau «Chassez le naturel, il revient au galop.» Quelques années et expositions de bijoux plus tard, la passion des textiles resurgit. La chapelière s'inscrit à un cours de modiste au Collège LaSalle, se spécialise dans la chapellerie, et plonge. Depuis 15 ans, elle fabrique capelines, turbans et cloches. La modiste fabrique son feutre à partir de laine de mouton et non pas de poils de lapin ou de lièvre, «trop chère et difficile à trouver de nos jours», dit-elle. Le feutrage consiste à densifier la laine en resserrant les fibres sous l'action de l'eau chaude, du savon et du frottement, technique qui permet d'obtenir les plaques de feutrine pour la réalisation des chapeaux sans aucune couture. Par superposition, en cours de feutrage, on peut ajouter des mèches de laine de couleurs autres qui viendront s'entremêler avec la couleur dominante pour créer les contrastes. Élisabeth Wannaz maîtrise toutes les étapes de la création du chapeau, depuis la mise en forme du feutre par le moulage, le patron, la coupe et la couture, jusqu'au garnissage de ses oeuvres. Les bijoux qu'elle a créés et continue de créer lorsque le temps le lui permet constituent souvent le point de départ d'une oeuvre. Tête en feu, tête en feutre témoigne de l'intérêt pour la chapelière pour le jeu d'assemblage des couleurs et des accessoires tels que les perles, le métal et la soie. La petite exposition présentée à la Guilde canadienne des métiers d'art est un clin d'oeil à la chapellerie, métier qui a presque disparu de nos modes de vie alors qu'il a joué un rôle éminent pendant plus de deux siècles. Loin de nous l'époque de Marie-Antoinette! Le chapeau racé, bien qu'amusant, abordable, élégant, raffiné et adapté, demeure un accessoire associé à la bourgeoisie. «J'adore les chapeaux mais je n'ai pas la tête pour en porter. Ma fille, par contre... Voilà une phrase que j'entends souvent et à laquelle je réponds à tous coups: tout le monde a un chapeau qui lui convient», souligne la chapelière. Mais le plus dur n'est-il pas d'assumer la crainte de se faire voir? L'exposition Tête en feu, tête en feutre offre l'occasion de jouer avec les chapeaux, de les toucher, les tourner dans tous les sens, les essayer, se pavaner et se regarder. Élisabeth Wannaz vend notamment ses créations à la Boutique métiers d'arts, Place Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, et sur rendez-vous, à son atelier de la rive sud. Elle sera également présente au Salon des métiers d'art du Québec, du 5 décembre au 21 décembre prochain. La Guilde canadienne des métiers d'art a été fondée en 1906 dans le but de conserver, d'encourager et de promouvoir l'art inuit, l'art des Premières Nations et les métiers d'art au Canada. La Guilde expose une partie de sa collection permanente (plus de 450 spécimens) d'art inuit des années 1900 à nos jours. Et jusqu'au 1er novembre, on peut y voir la collection 2008 d'estampes de Cape Dorset, une exposition de 34 estampes réalisées par 12 artistes inuits.

  • Turquie - Au temps des tulipes à Istanbul

    Cette année, le Festival international des tulipes a lieu du 22 au 26 avril 2019. Photographes...en route pour capter la beauté de ces fleurs qui ont tant séduites la cour ottomane. Et, pour immortaliser la magie du Grand Bazar, des derviches tourneurs en longue robe, des églises et des mosquées, des galeries et des cloîtres, des balustrades et des perrons, des bateaux sur le Bosphore et des hommes tirant sur leurs « pipes à gargouillis»... Une ville qui éblouit l’humanité depuis l’Empire byzantin. ISTANBUL est un bouillon de culture où s’entremêlent l’ancien et le nouveau. Entre trois gratte-ciel modernes, un minaret. Tout semble possible dans cette cité de 15 millions d’âmes, à cheval sur l’Europe et l’Asie. D’un côté du détroit du Bosphore, l’Orient, de l’autre, l’Occident. Bien qu’à 98 % musulmane, toutes les religions s’y côtoient. Et on ne s’y sent pas dépaysé. Méditer sur les banquettes en bois de la place Sultanahmet, entre la Mosquée bleue et la basilique Sainte-Sophie, à l’heure de l’appel à la prière, laisse sans mot. Et quels beaux jardins que ceux du palais de Topkaki. Il y a aussi le quartier Taksim avec ses artistes et ses universités, ses grilleurs de marrons, ses cireurs de chaussures, ses marchands ambulants de kébab et de simit — pain au sésame. Puis les fameuses glaces turques, si élastiques qu’elles permettent aux glaciers de faire damner (ou rire) le visiteur. Le jeu ? Étirer et faire tourner la boule en tous sens avec un long bâton, avant de l’offrir au client médusé. Et puis, chaque année, depuis 2006, le « Festival international de la Tulipe » d'Istanbul offre aux Stombouliotes un paysage visuel extraordinaire. Généralement célébré au mois d’avril, cet événement permet de découvrir les milliers de tulipes plantées dans les nombreux parcs de la ville autour de nombreuses activités et festivités telles que des concerts et expositions. Depuis belle lurette donc, au printemps, les bulbes de tulipe sont extrêmement convoités pour embellir les jardins et maisons de l’élite. De l’habillement aux arts plastiques, la tulipe est partout présente : soies, textiles et peintures, céramiques...

  • «Papillons en liberté», au Jardin botanique de Montréal, jusqu'au 28 avril 2019.

    « Papillons en liberté» prend place dans la grande serre du Jardin botanique de Montréal. Papillons en provenance du Costa Rica, d'El Salvador, des États-Unis, du Kenya, de la Malaisie, des Philippines et de la Tanzanie. Quelque 75 espèces de papillons seront présentées durant l'événement. Entre 1500 à 2000 papillons présents dans la serre. Une escapade exotique pour fuir les frimas de l'hiver. Parmi les vedettes, le Greta oto, de la famille des nymphalidés. Il faudra bien ouvrir l'oeil pour le voir, car il n'est pas facile à repérer, en raison de la transparence de ses ailes qui sont pour lui un instrument naturel de camouflage. Puis, il y a le Morpho bleu. Certains d' entre vous se souviennent sûrement du magnifique film de la réalisatrice Léa Pool, Le Papillon bleu. Et bien, le« Morpho helenor», on le voit partout dans la grande serre, papillonner de fleur en fleur. Vous verrez, en vol il éblouit par le bleu de ses ailes, mais lorsqu'il ferme ses ailes et se pose sur un tronc d'arbres, il disparaît. Dans les coulisses de Papillons en liberté Ces insectes lépidoptères se nourrissent de plantes nectarifères comme l'arbustre à papillons, la jacinthe, la lantana, la pentas, le rhaphiolepis et les arbustres du genre pachystachys. De plantes hôtes aussi comme l'asclépias, le calliandra, le goyavier, la passiflore, le bananier, la lime de Tahiti... « Le décor se monte quatre semaines avant l'événement », explique Viviane Fortier, horticultrice en charge de la serre d'exposition. « Et les végétaux à nectar changent à peu près aux deux semaines durant les deux mois de l'événement» . Il y aura un vent de printemps autour de Pâques», promet l'horticultrice. Les papillons adorent les fleurs colorées. « Et nous travaillons en lutte biologique», précise Viviane Fortier. Aucun traitements ou pesticides ne sont utilisés dans les serres. « La lutte biologique est une méthode de contrôle des ravageurs qui utilise des organismes vivants (insectes, bactéries, nématodes ou champignons) pour réduire les populations de ravageurs. La lutte biologique est utilisée pour remplacer les pesticides conventionnels.» Papillons en liberté en quelques chiffres Nombre de papillons présents dans la serre : de 1500 à 2000 Nombre de papillons relâchés quotidiennement: une centaine Nombre de papillons relâchés durant tout l'événement: entre 15000et 20 000 Nombre de papillons présentés durant l'événement: environ 75 Nombre d'espèces de papillons observées lors d'une visite: environ 50 Température dans la serre : 24 C à 29 C Papillons en liberté sera à l'affiche de la grande serre du jardin botanique de Montréal jusqu'au 28 avril, du mardi au dimanche, de 9 h à 17 h ainsi que le 22 avril (Pâques) Espace pour la vie : http://espacepourlavie.ca

  • Kent Monkman - «Honte et préjugés: une histoire de résilience», au Musée McCord

    Jusqu'au 5 mai 2019, le Musée McCord présente Honte et préjugés : une histoire de résilience, de l’artiste Kent Monkman. Cette exposition solo, dont l'artiste cri est le commissaire, revisite - à travers le regard de Miss Chief Eagle Testickle, son alter ego spirituel, l’histoire du Canada depuis la signature de la Confédération. Témoin des moments clés de l’histoire des peuples autochtones, Miss Chief évoque les 150 années d’existence du Canada et rend hommage à la résilience des peuples autochtones d’aujourd’hui. Tout au long du parcours, le récit à la fois incisif et déchirant des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle accompagne les œuvres. En neuf chapitres thématiques, Miss Chief Eagle Testickle dépeint les effets dévastateurs des politiques colonialistes d’une époque pas si lointaine encore: l’impact de l’arrivée de Wolf et Montcalm, l’horreur des pensionnats, la famine et la maladie... 1. Kent Monkman, Mauvais remède, 2014, Collection de Paul Desmarais, jr 2. Kent Monkman, Lutte pour l'équilibre, 2013, Collection de Marine et Karen Schreiber 3. Kent Monkman, Le Petit déjeuner sur l'herbe, 2014, Peters Projects, Santa Fe, NM « Ils voulaient faire sortir l'Indien de nous; ils n'ont pas pu le faire, mais ils ont réussi à nous démoraliser. Génération après génération, nous avons passé nos enfances dans les pensionnats, où l'on nia pas cessé de nous répéter que nous étions inférieurs, jusqu'à ce que nous y croyions nous-même» , raconte Miss Chief Eagle Testickle dans le livret Extraits des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle, l'alter ego de l'artiste canadien Kent Monkman. « Afin de créer une rétrospective troublante de ce que Kent Monkman qualifie de «plus grande période de dévastation de l’histoire des Premiers Peuples », l’exposition fait appel à l’humour et à la pensée critique. Les oeuvres fouettent parfois les idées reçues, confrontent l’hétéronormativité et la pensée binaire des genres, opposent la glorification de la religion catholique à la détresse profonde qu’elle occasionne, se moquent de l’opulence du colonialisme en ces terres autochtones et rappellent les conséquences des traités qui ont changé à jamais le cours de l’histoire», lit-on dans un communiqué publié par le Musée . Le livret Extraits des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle - que l'on peut consulter durant au cours de l' exposition, est offert aux visiteurs en trois langues : crie, française et anglaise. Musée McCord

  • Martinique - Randonnée au sommet de la montagne Pelée via le fin fond du cratère

    Ce matin, la montagne est couverte de brume. Rien de nouveau! Le volcan subit les assauts du vent et de l'eau en quasi-permanence. Les précipitations atteignent parfois jusqu'à dix mètres d'eau par an. Voilà pourquoi la forêt a du mal à s'installer sur les flancs de la Pelée, constitués d'arbres rabougris. Brrr! Un chandail est de mise. À se demander ce que nous faisons ici, sachant que partout ailleurs sur l'île il fait beau et chaud. Il y a une heure à peine, nous longions la mer Caraïbe, dont la couleur azur se confondait avec le bleu du ciel. Quel changement! En quelques minutes nous passons du bleu turquoise au vert intense, du soleil qui tape aux nuages qui nous glacent les os et nous mouillent jusqu'à l'âme. Mais le moment est magique. Outre celui de gravir un volcan qui a su se montrer terriblement meurtrier en 1902, l'intérêt réside dans les étonnants paysages sommitaux. En contournant la caldeira, on ne peut s'empêcher de penser à l'éruption volcanique au début du siècle dernier. Malgré des signes précurseurs (mouvements telluriques, rivières gonflées, odeur de soufre et coulées de boue), les habitants de Saint-Pierre ne veulent pas croire au pire. Au matin du 8 mai 1902, la montagne de gaz et de roches explose pourtant dans un vacarme vraiment assourdissant. L'onde de choc est d'une telle violence que les premières victimes sont pulvérisées par une pluie de roches. Le tout est suivi d'une nuée ardente qui s'abat sur la ville à une vitesse de 500 km/h et brûle tout sur son passage. Pas de lave. En 90 secondes, 30 000 personnes et la plus belle ville des Antilles, alors capitale de la Martinique, disparaissent sous les cendres. Le sentier emprunte une succession de ravinements et d'enrochements raides où il faut s'agripper de pierre en pierre. Et attention le sentier peut-être extrêmement glissant par temps de pluie, comme aujourd'hui. Les flancs sont jonchés d'herbe, de fougères et de framboisiers. De l'Aileron, par beau temps, on découvre une vue splendide sur Saint-Pierre à l'ouest, le massif des Pitons du Carbet au sud et la péninsule de la Caravelle à l'est. Nous - c'est à dire mes deux filles et moi ainsi qu'une collègue journaliste Marie-Sophie, rejoignons la caldeira par une crête qui monte en pente douce et se dirige sur les plateaux des palmistes. La montagne Pelée doit son nom à son dôme dépouillé d'arbres. On domine maintenant le cratère formé par l'explosion de 1902. De là, on aperçoit les murailles des trois dômes nés d'éruptions successives: morne Lacroix à 1243 mètres, point culminant avant 1902; dômes jumeaux à 1362 mètres, formés lors de l'éruption de 1902; et le Chinois à 1397 mètres, issu de l'éruption de 1929, le point culminant de l'île. La descente dans le cratère est particulièrement à pic. Une échelle permet d'éviter un passage raide, boueux et glissant et l, érosion inexorable de la montagne. Ambiance « spooky» à souhait. On se croirait sincèrement dans le film Le Seigneur des Anneaux. On voit à peine nos pieds tellement la brume est épaisse. L'insoutenable légèreté de l'être : continuer ou pas? Nous continuons, il est encore tôt. Aucun regret l'effort vaut le coup, celui, entre autres, de grimper un volcan qui ne dort que d'un oeil. Aujourd'hui nous ne verrons pas les paysages sommitaux, mais la belle dame ne perd rien pour attendre. Nous y reviendrons.

  • Tourisme France - Bienvenue au Club Med Les Arcs Panorama, sur le domaine Parasdiski

    Publié dans le quotidien Le Devoir du 12 janvier 2019 Depuis sa création, le Club Méditerranée s’installe toujours sur de beaux sites. Les Arcs Panorama, dernier-né des Club Med alpins français, ne fait pas exception. Posé sur les pistes de ski d’Arc 1600, quelques centaines de mètres plus bas que Les Arcs 2000, ce superbe village marque un sommet dans le développement des Club Med dans le monde. « Ce nouveau fleuron Club Med 4 et 5 Tridents à la montagne est l’illustration de ce que nous faisons de mieux », a déclaré Henri Giscard d’Estaing, président du Club Med lors de l’inauguration des Arcs Panorama, le 14 décembre dernier. « Idéal pour les familles, un service numérique sophistiqué au service de nos clients, un espace Exclusive Collection doté d’une conciergerie privée et une architecture fidèle à l’histoire architecturale des Arcs et qui s’intègre à l’esprit créatif de cette belle station de ski. » À propos des Arcs C’est une grande station de ski alpin et de ski de fond, en Savoie, avec beaucoup de commerces, répartie sur plusieurs altitudes : Arc 2000, Arc 1950, Arc 1800, Arc 1600 et Bourg-Saint-Maurice dans la vallée de la Tarentaise, à 840 mètres d’altitude. Les Arcs donne sur l’édénique domaine Paradiski — qui comprend également les stations de ski de Peisey-Vallandry et de La Plagne, formant ainsi le deuxième plus grand domaine de ski français, avec plus de 425 kilomètres de pistes entre 1200 et 3250 mètres. En gros, deux sommets à plus de 3000 mètres d’altitude, deux glaciers skiables, quelque 35 pistes noires, 66 pistes rouges, 124 pistes bleues, 12 pistes vertes, 153 km de pistes de fond et ski nordique, trois pistes de luge, des parcs à snow, une piste de bobsleigh, luge et skeleton de 1800 m de long, comportant 19 virages, à La Plagne. Il faudra des jambes d’acier pour parcourir en une semaine le tiers du territoire. Chaque Arc a sa personnalité, ses petites rues piétonnes, ses bars, ses restaurants, ses boutiques, ses programmes d’animation, ses résidences hôtelières. Funiculaires, tapis roulant, téléski, télésiège, funitel, téléphérique et autobus branchent les différents Arcs. Le côté spécial d’Arc 1600 — outre son Club Med flambant neuf et son funiculaire Les Arcs’express reliant en sept minutes le village de Bourg-Saint-Maurice, c’est que la station que l’on surnomme « la familiale », est la première à avoir été créée, en 1968. Les Arcs de toutes les altitudes fêteront donc tout au long de 2019 leurs 50 ans. Bourg-Saint-Maurice dessert également les stations de ski de Tignes, Val-d’Isère et La Rosière. Le village de 7265 habitants, qui flirte avec le Parc national de la Vanoise et le massif du Mont-Blanc, niche à 30 km de la frontière franco-italienne située au col du Petit Saint-Bernard, seul passage carrossable reliant les vallées savoyardes et valdôtaines. L’esprit de la montagne Perché à 1750 mètres, en pleine forêt d’épicéas et de mélèzes, l’imposant hôtel 4 et 5 tridents, conçu par l’architecte Christian Plateau, président du cabinet Cap Architecture, comprend 434 chambres (1000 lits), dont 24 suites de luxe. Cap Architecture a conçu et développé ce joli village aux courbes aussi arrondies que les montagnes environnantes en s’inspirant du travail de Charlotte Perriand, collaboratrice de Le Corbusier, qui, entre 1967 et 1989, a créé les principaux bâtiments des Arcs, la seule station de ski en France à être classée monument du patrimoine du XXe siècle. Et le Club Med — propriété du conglomérat chinois Fosun International, qui a adopté au fil du temps la stratégie du raffinement et de l’élégance pour sourire à une clientèle internationale exigeante — compte bien poursuivre son développement en montagne. « Notre intention est d’ouvrir un village par année », précise Henri Giscard d’Estaing. « L’an dernier, le resort montagne Samaoëns Grand Massif en Haute-Savoie, cette année Les Arcs Panorama, l’an prochain L’Alpe d’Huez qui passe d’un 3 à un 4 tridents… « Sans oublier, bien sûr, le Club Med montagne de Charlevoix, au Québec, actuellement en construction, et dont l’ouverture est prévue pour décembre 2020. » A priori, on associe le Club Med — au même titre que la concurrence qui offre des séjours tout compris à l’ombre des cocotiers — aux destinations soleil. Mais la marque aux tridents a ceci d’unique au monde qu’elle propose aussi le tout-compris en montagne. L’hiver, et à l’avenir l’été, avec des activités originales comme l’accrobranche, la via ferrata, le vélo tout terrain (VTT), la trottinette de descente, le canyoning, le rafting, la randonnée pédestre. Le Club Med déploie cette année au sein de tous ses « resorts » l’application Mhikes, sorte de GPS de la randonnée à pied et à bicyclette en France. Quant aux Arcs Panorama — le plus grand Club Med des Alpes, sorti de terre en 19 mois de travaux, au coût de près de 100 millions d’euros (150 millions de dollars canadiens) —, on ne pouvait choisir meilleur nom pour ce 15e Club Med montagne dans les Alpes françaises. La vue sur l’ensemble de la vallée de la Haute Tarentaise et des massifs du Beaufortain et du Mont-Blanc est extraordinaire de partout : les chambres, les espaces communs, les restaurants et les terrasses extérieures. On se lève à tout bout de champ pendant les repas pour photographier les sommets qui pointent dans un ciel bleu azur ou la brume qui s’installe. Le restaurant La Pierre Blanche propose matin, midi et soir un somptueux buffet composé de stations offrant des spécialités savoyardes (crozet, tartiflette, fondue, poisson grillé, fromages AOC), françaises (foie gras, par exemple), italiennes, méditerranéennes, indiennes, chinoises… selon le thème du jour. Un coin bébé permet aux parents de préparer leurs repas. Pour une expérience culinaire exclusive avec vue panoramique sur la vallée depuis la terrasse, le restaurant Gourmet Lounge, situé à 1790 mètres d’altitude, propose à la carte un pique-nique gourmet à l’heure du lunch, un tea timel’après-midi et un repas découverte le soir. On y trouve aussi un bar et les services d’un sommelier. L’intérieur du complexe, décoré par le designer Didier Rey, de Studio Design, ne manque ni d’originalité, ni de couleurs, ni de lumière. Toutefois pas d’esprit chalet tout en bois, ni de vraies cheminées. Adieu odeur du feu de camp. La décoration s’inspire des codes montagnards traditionnels et la nature est intégrée à cette décoration sous une forme plutôt moderne avec des biches grandeur nature au tournant des allées, des épicéas sur les murs des chambres, des sapins dessinés sur les tapis, un glacier au bar. Le « Ski Room » donne sur la plate-forme de départ « skis aux pieds ». Un casier avec système de séchage est mis à la disposition des clients. N’est-ce pas le bonheur de n’avoir qu’à enfiler ses bottes de ski et à sortir pour se retrouver au cœur d’un colossal domaine skiable à la porte de sa chambre ? Dès le premier matin, les moniteurs et monitrices de l’École française du ski (EFS), tout de rouge vêtus, jaugent le niveau d’habileté du client, puis forment les groupes. Et l’aventure en montagne commence. « La forêt enchante le Club », tel est le thème de ce grand village perché des Alpes savoyardes. De quoi faire rêver les enfants de 4 mois à 17 ans : Club Med « bienvenue bébé » pour les petits de 4 à 23 mois, petit Club Med (pour les 2 à 3 ans), Mini Club Med (pour les 4 à 10 ans), Club Med Passworld (pour les 11 à 17 ans). Le village propose toute une gamme d’encadrements, d’animations et de cours de ski (dès 4 ans). « Ils peuvent même jouer aux petits chefs en invitant leur parent à souper au Bread & Co, un restaurant destiné aux familles, précise Carolyne Doyon, vice-présidente principale Canada & Mexique pour le Club Med. « Au Club Med, le programme pour enfants n’est pas qu’un service de gardiennage, c’est un programme de développement. » Et rien n’oblige à skier ou à chausser des raquettes, on peut décider d’aller à Bourg-Saint-Maurice au marché du samedi matin (ouvert toute l’année) ou à la Coopérative laitière de Haute Tarentaise pour y découvrir les secrets de la confection du Beaufort. Ou simplement prendre du bon temps à la piscine, au hammam, dans le bain-tourbillon extérieur, au spa, au salon, au bar ou sur l’une ou l’autre des terrasses face à la montagne avec un bon livre et une petite liqueur de génépi de Savoie. Selon l’humeur. INFORMATIONS PRATIQUES Air Canada — partenaire de Club Med pour les Canadiens — propose des vols directs hebdomadaires à partir de Montréal vers Lyon ou Genève (à peu près à la même distance des Arcs Panorama, soit 2h30 de route). Par exemple, départ le samedi de Montréal-Trudeau avec arrivée le dimanche au Club Med à temps pour commencer sa semaine. Retour le dimanche. Le forfait Club Med pour les Canadiens comprend le transfert entre les aéroports de Lyon ou de Genève et le Village lorsque le vol est réservé avec le Club Med, l’hébergement, les repas et les collations en journée et en soirée, les boissons alcoolisées et non alcoolisées en journée et en soirée, les remontées mécaniques, les leçons de ski et les sorties en petits groupes accompagnés par des guides de l’École de ski française, l’accès aux installations sportives au sein du Village, les clubs pour les enfants de 4 à 17 ans, la détente, à la piscine intérieure, le hammam et le bain-tourbillon extérieur, le wifi et les pourboires. Des accompagnements personnalisés avec des guides de l’École française du ski sont possibles à la carte si l’on souhaite faire du ski hors piste, de la raquette ou du ski de randonnée. Pour découvrir de petites guinguettes, un village, un lac de montagne, un glacier, un sommet et des stations de ski éloignées. Club Med Les Arcs Panorama

  • France - Au marché du samedi de Bourg Saint-Maurice dans la vallée de la Tarentaise

    Byin lo bondzorh a vo ! Bien le bonjour à vous ! en patois local (franco-provençal) Le marché du samedi matin de Bourg Saint-Maurice a lieu à l' année, hiver comme été À deux pas de l’Italie, Bourg Saint Maurice - capitale de Haute-Tarentaise - est l’endroit rêvé pour découvrir les sites des Arcs et l’un des plus grands domaines skiables au monde, Paradiski, en moins de 7 petites minutes via le funiculaire. La gare TGV connecte le bourg aux grandes capitales européennes et en fait LE point de départ idéal de votre séjour de vacances dans la vallée. Club Med Les Arcs Panorama

  • France - Au Club Med Les Arcs Panorama avec l'École du ski français (ESF)

    Impossible de ne pas les remarquer. Vêtus de rouge de la tête aux pieds — la charte vestimentaire des ESF imposant d’avoir 90 % de rouge sur leur tenue —, ils sont là tous les jours, sur les pistes, dans les rues, les guinguettes ou au Village discutant et rigolant avec les clients. Ces grands spécialistes de la montagne — un peu professeurs, un peu psychologues, un peu gentils organisateurs, un peu copains — sont hautement qualifiés. D’ailleurs, pour faire partie de cette corporation française tricotée serré en montagne, il faut traverser un cycle d’apprentissage d’une durée d’au moins quatre ans. Assurément, on est entre bonnes mains. Et on s’y attache ! Car non seulement nous apprennent-ils à maîtriser un virage « stem », à tailler des courbes, à s’essayer au passage entre les piquets, à travailler des figures de style libre dans un parc à neige, à dévaler une piste noire, ils sont aussi ceux qui nous feront découvrir des expériences grandeur nature que l’on n’aurait peut-être jamais pensé être capables de vivre un jour. Dès le premier matin, on jauge le niveau d’habileté du client, puis on forme les groupes. Et l’aventure en montagne commence. Deux heures de cours le matin et deux heures l’après-midi. Tantôt on peaufine sa technique, tantôt on file bon train, tantôt on se regarde skier, tantôt on parle de sa vie, des enfants, du travail, du dernier film de Woody Allen, des excellentes glaces artisanales du Club Med, des huîtres de la Charente-Maritime dégustées la veille, du fromage beaufort et de toutes les bonnes spécialités savoyardes que l’on retrouve au menu du buffet. Bon, on est fin prêt à monter au sommet de l’Aiguille rouge, point culminant du domaine, à 3226 mètres. Le panorama est en soi une bonne raison de grimper si haut. C’est de là que démarre l’Aiguille rouge, l’une des plus longues descentes de l’Europe. Sept kilomètres et un départ avec quelques courbes raides sur le glacier. Une nouvelle passerelle à l'Aiguille Rouge plus sécuritaire et jolie, en bois, fera le bonheur des contemplatifs. Club Med Les Arcs Panorama

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