Recherche
227 résultats trouvés avec une recherche vide
- Turquie - Au temps des tulipes à Istanbul
Cette année, le Festival international des tulipes a lieu du 22 au 26 avril 2019. Photographes...en route pour capter la beauté de ces fleurs qui ont tant séduites la cour ottomane. Et, pour immortaliser la magie du Grand Bazar, des derviches tourneurs en longue robe, des églises et des mosquées, des galeries et des cloîtres, des balustrades et des perrons, des bateaux sur le Bosphore et des hommes tirant sur leurs « pipes à gargouillis»... Une ville qui éblouit l’humanité depuis l’Empire byzantin. ISTANBUL est un bouillon de culture où s’entremêlent l’ancien et le nouveau. Entre trois gratte-ciel modernes, un minaret. Tout semble possible dans cette cité de 15 millions d’âmes, à cheval sur l’Europe et l’Asie. D’un côté du détroit du Bosphore, l’Orient, de l’autre, l’Occident. Bien qu’à 98 % musulmane, toutes les religions s’y côtoient. Et on ne s’y sent pas dépaysé. Méditer sur les banquettes en bois de la place Sultanahmet, entre la Mosquée bleue et la basilique Sainte-Sophie, à l’heure de l’appel à la prière, laisse sans mot. Et quels beaux jardins que ceux du palais de Topkaki. Il y a aussi le quartier Taksim avec ses artistes et ses universités, ses grilleurs de marrons, ses cireurs de chaussures, ses marchands ambulants de kébab et de simit — pain au sésame. Puis les fameuses glaces turques, si élastiques qu’elles permettent aux glaciers de faire damner (ou rire) le visiteur. Le jeu ? Étirer et faire tourner la boule en tous sens avec un long bâton, avant de l’offrir au client médusé. Et puis, chaque année, depuis 2006, le « Festival international de la Tulipe » d'Istanbul offre aux Stombouliotes un paysage visuel extraordinaire. Généralement célébré au mois d’avril, cet événement permet de découvrir les milliers de tulipes plantées dans les nombreux parcs de la ville autour de nombreuses activités et festivités telles que des concerts et expositions. Depuis belle lurette donc, au printemps, les bulbes de tulipe sont extrêmement convoités pour embellir les jardins et maisons de l’élite. De l’habillement aux arts plastiques, la tulipe est partout présente : soies, textiles et peintures, céramiques...
- Québec - Tête en feu, tête en fête
Chapelière, Élisabeth Wannaz crée depuis 15 ans capelines et cloches en feutre haut de gamme, des pièces uniques puisées à la source même de sa fantaisie. Jusqu'au 25 octobre, la Guilde canadienne des métiers d'art présente Tête en feu, tête en feutre, une collection de 16 chapeaux colorés aux formes sculpturales qui traduisent bien l'ampleur de l'imaginaire et de la virtuosité technique de l'artiste. Virée au coeur d'un métier oublié, qui a pourtant connu ses heures de gloire. Rouge tête, Toutes feuilles, Ramage, Danseur, Chap Épic, Black Snake, Petite Géométrie, Pour vous... Chaque chapeau a son nom, sa personnalité, ses couleurs, son style. Turbans, capelines, cloches. Pas d'excès d'ornement, mais ornement tout de même. Perles, métal, soie. Formes variées, atypiques, torsadées. Sculptures créées sous l'inspiration du moment. Voilà qui résume l'exposition Tête en feu, tête en feutre. Décidément, l'artiste n'en fait qu'à sa tête ! Élisabeth Wannaz est née à Lausanne, en Suisse. Enfant, elle plonge dans l'univers du textile. «Cette passion m'a été transmise par mes deux grands-mères, qui étaient couturières, l'une au service de la haute couture, l'autre pour elle-même, explique-t-elle. À quatre ans, je tricotais, brodais, crochetais. Et je me rappelle avoir très souvent accompagné une de mes grands-mères, qui était inspectrice en couture dans les écoles, à l'époque où le cours était obligatoire.» Le coeur ayant ses raisons, l'artiste opte pour des études à l'école de joaillerie, en Suisse, stockant la fibre dans un coin de sa tête. Puis elle s'envole pour le Québec. Avant d'être chapelière, Élisabeth Wannaz était joaillière pour la maison Birks. «Il y a 30 ans, au Québec, on comptait les ateliers sur les doigts d'une main et il n'y avait pas vraiment d'école. Birks était la plus grosse maison de joaillerie au pays, se souvient-elle. De plus, en Europe, le bijoutier touchait à tous les domaines de la profession, alors qu'ici on la segmentait. On était polisseur, émailleur ou sertisseur. Il est clair que mon expérience en bijouterie fine m'a ouvert les portes de la maison Birks, même si au départ le grand patron voyait ça d'un oeil différent. Il y avait encore très peu de femmes dans les ateliers.» Tirer son chapeau «Chassez le naturel, il revient au galop.» Quelques années et expositions de bijoux plus tard, la passion des textiles resurgit. La chapelière s'inscrit à un cours de modiste au Collège LaSalle, se spécialise dans la chapellerie, et plonge. Depuis 15 ans, elle fabrique capelines, turbans et cloches. La modiste fabrique son feutre à partir de laine de mouton et non pas de poils de lapin ou de lièvre, «trop chère et difficile à trouver de nos jours», dit-elle. Le feutrage consiste à densifier la laine en resserrant les fibres sous l'action de l'eau chaude, du savon et du frottement, technique qui permet d'obtenir les plaques de feutrine pour la réalisation des chapeaux sans aucune couture. Par superposition, en cours de feutrage, on peut ajouter des mèches de laine de couleurs autres qui viendront s'entremêler avec la couleur dominante pour créer les contrastes. Élisabeth Wannaz maîtrise toutes les étapes de la création du chapeau, depuis la mise en forme du feutre par le moulage, le patron, la coupe et la couture, jusqu'au garnissage de ses oeuvres. Les bijoux qu'elle a créés et continue de créer lorsque le temps le lui permet constituent souvent le point de départ d'une oeuvre. Tête en feu, tête en feutre témoigne de l'intérêt pour la chapelière pour le jeu d'assemblage des couleurs et des accessoires tels que les perles, le métal et la soie. La petite exposition présentée à la Guilde canadienne des métiers d'art est un clin d'oeil à la chapellerie, métier qui a presque disparu de nos modes de vie alors qu'il a joué un rôle éminent pendant plus de deux siècles. Loin de nous l'époque de Marie-Antoinette! Le chapeau racé, bien qu'amusant, abordable, élégant, raffiné et adapté, demeure un accessoire associé à la bourgeoisie. «J'adore les chapeaux mais je n'ai pas la tête pour en porter. Ma fille, par contre... Voilà une phrase que j'entends souvent et à laquelle je réponds à tous coups: tout le monde a un chapeau qui lui convient», souligne la chapelière. Mais le plus dur n'est-il pas d'assumer la crainte de se faire voir? L'exposition Tête en feu, tête en feutre offre l'occasion de jouer avec les chapeaux, de les toucher, les tourner dans tous les sens, les essayer, se pavaner et se regarder. Élisabeth Wannaz vend notamment ses créations à la Boutique métiers d'arts, Place Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, et sur rendez-vous, à son atelier de la rive sud. Elle sera également présente au Salon des métiers d'art du Québec, du 5 décembre au 21 décembre prochain. La Guilde canadienne des métiers d'art a été fondée en 1906 dans le but de conserver, d'encourager et de promouvoir l'art inuit, l'art des Premières Nations et les métiers d'art au Canada. La Guilde expose une partie de sa collection permanente (plus de 450 spécimens) d'art inuit des années 1900 à nos jours. Et jusqu'au 1er novembre, on peut y voir la collection 2008 d'estampes de Cape Dorset, une exposition de 34 estampes réalisées par 12 artistes inuits.
- Camper sous la tente en Provence et faire provision d'histoire, de soleil et d'odeurs
Blotti au pied des Alpines, dans un paysage de cyprès et d'oliviers, Saint-Rémy-de-Provence repose sur l'un des plus anciens sites archéologiques de l'Europe. Plus de trois mille ans d'histoire, de mythes et de légendes. L'astrologue Nosdradamus y naquit, le peintre Vincent Van Gogh y planta plus de 150 fois son chevalet, et nous...nos deux tentes. Et on a fait belle provision d'histoire, de soleil et d' odeurs. Saint-Rémy-de-Provence - Cette année-là, nous planifions passer un mois de vacances en France avec les trois enfants (8, 11 et 13 ans). Une semaine à Paris dans le petit appartement libre d'un beau-frère dans le Mouffetard, une semaine dans le Vercors chez des amis et deux semaines en région. Je me rappelle; choisir la région fut très difficile car les beaux coins de manquent pas en France. Deux raisons nous ont incités à opter pour la Provence. La première, son climat exceptionnel. Après tout on ne vient pas de si loin, en camping, pour se farcir du mauvais temps. Le pays de Giono nous apparaissait un bon choix puisque l'été, il n'y pleut que très rarement. On dit même là-bas, que le soleil brille 300 jours pas an. À moins d'être malchanceux, nous profiterions pleinement de la vie en plein air et voyagerions avec un minimum de vêtements et de matériel de camping. Un détail important si on loue une petite auto. Notre budget étant limité, c'est sur l'hébergement et l'auto que nous épargnerions. La seconde, c'est...la Provence! Camper avec les cigales, au pays des villages perchés, du moulin d'Alphonse Daudet - et de la chèvre de Monsieur Séguin, du romarin, de la lavande, des tournesols, de la bouillabaisse, des olives, du rosé et de la pétanque... nous emballait. C'est la faute à Van Gogh Pour ce qui est de Saint-Rémy-de-Provence, ce n'était jadis ni Peter Mayle et son fameux livre «Une année en Provence» , ni Caroline de Monaco qui nous attiraient dans ce coin de pays. C'était Van Gogh! Où plutôt les photos d'une publicité de Saint-Rémy faisant ressortir les beautés de la campagne environnante peintes par l'impressionniste depuis la fenêtre de la chambre de l'hôpital Saint Paul de Mausole, un cloître roman devenu maison de repos. Je m'imaginais plantant notre tente au beau milieu de cette nature flamboyante, animée par des tourbillons de formes végétales, humant les iris du parc de l'asile ou faisant la sieste à l'ombre d'un olivier au gros tronc tortueux. Je m'imaginais aussi sautillant avec les enfants dans un champ de blé et de cyprès, traversant la Cité antique de Glanum sous un soleil de plomb et escaladant le mont Gaussier, à la recherche de quelques descendantes de la chèvre de Monsieur Séguin et que nous comptions bien retrouver lors de nos randonnées pédestres. Puis, les journées seraient ponctuées de visites au marché, à la boulangerie, à la pâtisserie, au bistro - où nous irions siroter un diabolo-menthe, de promenades dans les vieilles rues pittoresques de Saint-Rémy, de baignades et d'interminables parties de pétanque en soirée. Et oui, les choses se sont passées exactement de cette façon sauf pour deux détails. D'abord les troncs des oliviers n'étaient pas aussi impressionnants que ceux peints par Van Gogh pendant son séjour à Saint-Rémy, à cause d'un gel survenu en 1985. Comme la nature en berne dans les Antilles après un ouragan. Puis, nous n'avons pas dressé nos tentes dans un champ de blé, d'iris ou de coquelicots, ni sur aucun des sites représentés sur la brochure, mais plutôt dans un joli terrain de camping, à l'entrée du village. Heureusement d' ailleurs car nous nous serions senti obligé de partager ratatouille et fromage de chèvre avec les touristes. Camping Pégomas À Cavaillon, nous quittons l'autoroute A-7 pour emprunter la D-99 vers l'ouest. En bordure de la route, près de Saint-Rémy-de-Provence, de magnifiques platanes au feuillage dense préservent randonneurs et automobilistes, du soleil, très chaud dans ce coin de pays. Situé à quelques minutes à pieds du centre du village, Pégomas niche dans un paysage champêtre composé de bambous, de mûriers platanes, d"oliviers, de cyprès, d'hibiscus et autres magnifiques fleurs, soigneusement entretenues par les propriétaires et leurs deux enfants, Sophie et Geoffroy. Et quelque vingt après, c'est toujours les mêmes propriétaires. Ce qui fait le charme de la famille Aubert ? Une âme profondément provençale. Accueillante. Originaires de Saint-Rémy-de-Provence, ils connaissent la région aussi bien que le fond de leur poche, et confient volontiers aux campeurs curieux les mille et un petits secrets entourant ce coin de pays. Propriétaire de Pégomas depuis maintenant une cinquantaine d'années, la famille a su créer sur leur terrain une ambiance typiquement provençale. Parties de pétanque, poulets rôtis aux herbes et pizzas provençales cuites au four à bois relèvent du quotidien. Malgré la proximité des emplacements, une végétation dense et délicieusement fleurie permet aux campeurs de jouir d'une certaine intimité. Et cette odeur de poulet rôti qui flotte dans l'air ! Après 10 heures d'auto depuis Paris, les enfants sont heureux de se baigner dans la piscine et de sauter sur la trampoline. Nous passons notre première soirée à discuter olives avec les propriétaitres. À cette heure tardive, le calme de la campagne n'est troublé que par les stridulations et le craquetage des cigales. Ce soir-là, le mistral n'était pas au rendez-vous. Les environs de Saint-Rémy Saint-Rémy jouit d'une situation géographique privilégiée au coeur de la Provence. Un grand nombre de sites archéologiques, culturels et naturels sont accessibles à moins d'une heure du terrain de camping. Des sommets du Ventoux aux plaines de la Camargue, du pont d'Avignon à l'imposant pont du Guard, des monts du Vaucluse à ceux du Luberon, la grande difficulté est de sélectionner les «plus» beaux endroits, les «plus» beaux villages, les «plus» belles randonnées. Voici cinq activités qui rajouteront du zest à vos visites touristiques 1. Les-Baux-de-Provence Il fallait une certaine audace architecturale pour concevoir un tel village. Sculptée dans la montagne, sur la crête déchiquetée d'une immense falaise, au beau milieu d'un éboulis de roches, la Cité des Baux, couronnée de son château en ruine, remonte au Néolithique. ce mystérieux et grandiose village perché offre un magnifique point de vue qui porte sur le Lubéron, les Cévennes, le Ventoux, la plaine de la Crau et de la Camargue. Je suggère - ouverte à l'année, la randonnée pédestre qui sillonne le Parc Naturel Régional des Alpilles, au départ de Maussane-les-Alpilles. Cette boucle emprunte les abords du village des Baux-de-Provence et de Paradou. On y découvre des cultures d'oliviers classés en AOC, les multiples canaux d'irrigation des champs, les bastides en pierre de taille, une maison troglodyte...Sans difficulté technique, l'itinéraire suit principalement les chemins forestiers ou les petites routes. Le tracé passe sous l'éperon rocheux des Baux qui de près comme de loin reste imprenable. Un peu plus loin, la garrigue dévoile après le Mas de Guerre un décor tout à fait atypique de la Provence, les "baou trouca" les rochers troués. Le sentier se termine par la traversé du vieux Maussane et le passage par le centre du village. https://www.myprovence.fr 2. Fontvieille La promenade sur les collines de Fontvieille permet de découvrir le chemin du Château de Monteauban, emprunté par Alphonse Daudet, avec les trois moulins qui ont inspirés les oeuvres «Lettres de mon moulin» et «La chèvre de Monsieur Séguin». Les enfants se rappellent encore du regard du hibou empaillé dans le moulin d'Alphonse Daudet http://fontvieille-provence.fr/fr/randonnees-fontvieille/ 3. Arles L'impression d'un retour à l'époque romaine atteint son apogée si après une promenade dans les ruelles enchevêtrées de cette cité ancienne, le visiteur assiste à une course camarguaise dans les arènes. Il ne s'agit pas d'une corrida. ici les razeteurs vêtus de blanc et munis d'un crochet, courent vers le taureau pour provoquer une poursuite. Au passage, ils tentent d'enlever les attributs (cocarde, gland et ficelle)attachés à la base des cornes de la bête. La qualité du taureau dépend de sa volonté de poursuivre le razeteur jusqu'aux barrières, provoquant parfois un choc violent. le taureau reste au maximum 15 minutes en piste, puis il est ramené dans son milieu naturel, jusqu'à la prochaine course. Le taureau de camargue est au centre de la culture régionale. La présence de cet animal remonte à la plus haute antiquité. Un taureau de course camarguaise caractérisé par sa robe noire, entre dans l’arène à l’âge de 3 ou 4 ans et peut terminer sa carrière vers 15 ou 16 ans. https://www.arlestourisme.com/fr/ La Camargue à cheval Après une visite de la ville médiévale d'aiguës-mortes, un après-midi de baignade au Grau du Roi et un arrêt aux Saintes-Maries-de-la-Mer, une promenade à cheval blanc de Camargue ou à pieds au coeur des grands espaces sauvages, en bordure des rizières et du Petit Rhônes complète bien ce tour de Camargue. Frontière mouvante entre la terre et l'eau, ce parc naturel est fascinant. Selon les saisons, on y observe entre autres, aigrettes, sarcelles, hérons, canards limicoles, avocettes, graverons à collier et colonies de flamants roses. C'est en Camargue que le taureau noir élevé pour les courses à la cocarde règne en maître solitaire ou en compagnie du troupeau, la manade. http://www.parc-camargue.fr Le canyon du Toulourenc La pittoresque remontée des gorges du Toulourenc est une balade pieds dans l'eau que nous ne sommes pas près d'oublier. Le genre de souvenir qui reste gravé à vie dans les têtes. Outre le fait que cette randonnée pieds dans l'eau - parfait avec des enfants qui savent nager car on perd pied à certains endroits, est amusante et que le décor, particulièrement là où les parois du canyon se resserrent, est tout simplement spectaculaire. Mais c'est aussi ici, un 14 juillet 1994, en pleine fête nationale française alors que tout les villageois de cette région de la Haute Provence célèbrent, que j'ai oublié sur place le sac à dos qui contenait. entre autres, les cinq billets d'avion et les cinq passeports des cinq membres de la famille. Ce n, est que de retour à Avignon où nous logions chez des amisNous étions à Avigon lorsque l'on s'en rend compte. Impossible de retourner sur les lieux, les villages étant fermés à la circulation pour fêter. Mais un bon samaritain avait retrouvé notre sac au pied du Ventoux et rapporter à la gendarmerie de la commune de Malaucène. Avec ses 45 km de long, le Toulourenc est la seule véritable rivière du Ventoux, ce «Géant de Provence» qui s'impose en plein coeur de Provence, à 1910 m au-dessus de la plaine. C'est dans le hameau de veaux, situé à environ 85 km au Nord-Est de Saint-Rémy, entre Malaucène et Raison-la-Romaine, que débite l'aventure. Une aventure dont parlent encore les enfant. http://www.baladeenprovence.com/le-Toulourenc Randonnées et camping sous la tente dans le Vercors... à suivre Avant-goût
- Montréal - Le soleil en serres au jardin botanique de Montréal
«Le titre L'Effet de serres n'est pas une thémathique sur les gaz à effet de serre, précise Karine Jalbert, chargée de communication au Jardin botanique. Non, le jeu de mots qui fait référence aux dix serres du Jardin botanique et à l'exposition Sous le soleil de Cuba, avec Marie-Victorin n'est qu'une expression pour expliquer l'effet d'émerveillement renouvelé, d'une serre à l'autre, à la vue des orchidées, des fougères, des cactus, des bonsaïs, des penjings et des broméliacées.» La grande fierté du Jardin botanique cette année, après plus d'un an de travaux et des années de préparation, est sans nul doute la Serre des plantes tropicales alimentaires. Plus rien à voir avec l'ancienne serre des plantes tropicales économiques, toujours existante d'ailleurs et qu'il faut traverser pour rejoindre la nouvelle serre. «On y a toutefois peaufiné le système de panneaux d'interprétation, explique Karine Jalbert, car l'information portait parfois à confusion.» «À la différence des autres serres, qui présentent une collection, la Serre des plantes tropicales alimentaires propose une thématique qui aborde le problème de la culture intensive en milieu tropical et l'importance de développer des systèmes de commerce équitable, l'ensemble axé sur la connaissance des plantes, explique Gilles Vincent, directeur du Jardin botanique de Montréal. La thématique devrait sensibiliser le visiteur aux conséquences de la perte de la biodiversité.» Le parcours en zigzag et le concept spatial de la nouvelle serre surprennent agréablement. C'est qu'au Jardin botanique, on a l'habitude d'évoluer d'une serre à l'autre en empruntant des allées bien droites. On part d'un côté, on revient de l'autre. S'il y a foule, difficile de s'arrêter. Dans la nouvelle Serre des plantes tropicales alimentaires, on peut flâner, il y a de l'espace. On se promène dans la canopée grâce à une passerelle de bois qui nous conduit à la cime des arbres. Parmi les plantes intéressantes, on trouve un sapotillier qui produit un beau fruit et dont la sève entre dans la composition de la gomme à mâcher. Il y a un arbre à litchis, un magnifique carambolier gorgé de fruits et un arbre de Macadamia. Puis, il y a le manioc, le giroflier, le vanillier, le tamarinier, le caroubier, le cocotier, le cacaoyer, le caféier, les papayer, le vanillier... «Mon coup de coeur va au Guaiacum officinale, confie Hélène Giguère, horticultrice en charge de la collection des plantes tropicales et de l'irrigation serre. De la tête aux pieds, tout ce que produit cet arbre est utile à l'homme. Mais, malheureusement, il en abuse.» À l'entrée de la serre, de grandes toiles aux couleurs vives représentent les marchés du monde. On entre dans un univers tropical. Plantes aquatiques, rizière, fougère arborescente, bananiers. «Dans quelques années, les arbres parviendront à la hauteur de la passerelle. Alors, nous aurons atteint notre objectif de marcher à la cime des arbres», déclare Gilles Vincent. De là-haut, on aperçoit, dissimulés dans les plates-bandes, des messages sur la biodiversité qui rappellent la responsabilité de l'homme dans l'avenir de la planète. Puis, on s'engage sur la route des épices. Cuba, si! Que sait-on au juste du frère Marie-Victorin? Qu'il est le fondateur du Jardin botanique de Montréal, en 1931, et de l'Institut botanique de l'Université de Montréal, 11 ans auparavant. Qu'il est l'auteur de la fameuse encyclopédie Flore laurentienne, publiée en 1935. Qu'il est né Conrad Kirouac en 1885, qu'il a été un frère des Écoles chrétiennes soumis aux voeux d'obéissance et de pauvreté et que c'est l'Église qui lui a donné le nom de Marie-Victorin. Et Cuba, dans tout ça? Il en était fou, dit-on. De 1938 à 1944, il y est allé sept fois. «Ses biographies ont surtout retenu l'hypothèse du voyage pour des raisons de santé. Cependant, de 1907 à 1944, les frères Léon et Marie-Victorin ont entretenu une fascinante correspondance, qui explique leurs cheminements respectifs pour leurs principales oeuvres: L'ltinéraire de Marie-Victorin et La Flora de Cuba du frère Léon», écrit André Bouchard, professeur titulaire d'écologie de l'Université de Montréal et chercheur, dans son livre Marie-Victorin à Cuba. L'exposition Sous le soleil de Cuba, avec Marie-Victorin, présentée dans l'ancienne salle Chlorophylle du Jardin botanique, parmi les serres où survivent nombre de descendantes des bulbes, des semences, des plantes qu'il a rapportées de Cuba, raconte en photos, en textes et en vidéo, les sept voyages du scientifique à Cuba et son plaisir d'y retrouver chaque fois le frère Léon. Au rythme de la salsa L'exposition est aussi un voyage à Cuba. On y découvre, sous l'oeil d'un botaniste passionné, les provinces de Matanzas, de Cienfuegos, de Santa Clara, d'Oriente. Mais quel moyen de transport utilisait le frère Marie-Victorin pour arriver à La Havane? Et à cette époque, surtout après avoir fait le voeu de pauvreté, où prenait-il le temps et l'argent pour voyager? La réponse, on la trouve Sous le soleil de Cuba, avec Marie-Victorin. Une visite au rythme de la salsa! Puis, le visiteur poursuit son chemin vers la Grande serre pour y chanter Noël. Chaque sapin rivalise par son allure, sa taille, sa forme, sa grandeur et la sorte de végétal utilisé pour sa conception. Bien que celui formé par les cyclamens soit particulièrement beau, le clou de l'exposition est un immense arbre de Noël composé d'une centaine de pots de fougères. Chaque plant a son goutteur lui fournissant l'eau dont il a besoin. Le meilleur moment pour visiter la Grande serre? À 16h30, l'heure où les lumières scintillent dans les arbres et les plantes.
- Japonica P.Q.
Aujourd'hui débute à la Guilde canadienne des métiers d'art l'exposition Japonica. Quatre artistes d'origine japonaise, deux peintres et deux potiers, y présentent leurs œuvres jusqu'au 19 mars. Nouvelle vie, nouveau pays, nouvelle identité, mais des racines toujours bien ancrées. Japonica raconte à travers une vingtaine de créations les liens que partagent ces artistes qui par amour ont choisi de s'installer au Québec. Leurs noms: Hisao Matsui, Yuji Yokoyama, Toshiro Tsubokura et Yukari Hazama Iverson. Trois hommes et une femme qu'une passion commune a réunis il y a quatre ans, lors d'une exposition à Montréal. Et rallié par pure coïncidence à une histoire de vie analogue, celle de quatre artistes japonais ayant chacun pris femme ou mari au Canada, à la fin des années 1990. Fidèle à sa mission de promouvoir les artistes de différentes origines, la Guilde canadienne des métiers d'art est derrière Japonica. «On a voulu témoigner des liens que partagent les quatre Japonais avec l'art, le Japon et leur nouvelle vie au Canada», précise la directrice Diane Labelle. Malgré des expériences culturelles différentes, leurs créations démontrent des racines bien ancrées à leur pays d'origine. Le style shino Toshiro Tsubokura donne vie à ses poteries style shino en utilisant une glaise canadienne venue d'Alberta. Un peu à l'instar d'un chef cuisinier qui emprunte des recettes venant d'ailleurs et les adapte en utilisant des produits régionaux: «Je m'efforce de retrouver l'esprit et l'art d'anciens potiers japonais, dont le célèbre Kitaoji Rosanjin (1883-1959).» Né à Kyoto, Toshiro Tsubobuka s'intéresse jeune à la poterie: «Ma famille fabriquait des tuiles pour les toits des maisons japonaises traditionnelles. Plus tard, j'ai appris la photographie et la lithographie à l'Université Seika de Kyoto. Puis je suis revenu à la poterie en adoptant le style shino. C'est la magie du feu et des éléments naturels, tels la pluie, l'humidité et le froid, qui donne le résultat final à l'émail shino, considéré comme le tout premier émail blanc utilisé au Japon.» Au Canada, les couleurs du shino varient d'un blanc doux au rose, avec des coulées orangées. «C'est le fer présent dans le sol qui donne cette couleur, dit-il. Les applications d'oxyde de fer sur porcelaine vont cuire dans la glaçure et laisser un dessin marqué.» Le résultat final étonne. La surglaçure Yukari Hazama Iverson utilise une autre technique pour réaliser ses poteries: la surglaçure de l'émail. À la différence du style shino, une glaçure obtenue à feu haut et cuite en réduction, la surglaçure exige le contrôle de trois mises à feu et un environnement sans graisse ni poussière aucune. Les peintures composées de cuivre, de cobalt ou de fer seront délicatement appliquées sur l'émail cuit et recuit à basse température. Parmi les oeuvres de la céramiste, de jolies théières si chères à la vie des Japonais, des bols ornés de petites fleurs et de grandes assiettes représentant une belle fille aux cheveux longs: «C'est Amaterasu, la déesse qui aime les gens, les animaux, la nature, et qui a sauvé la Terre des ténèbres. Elle adore le bonheur.» Née à Ibara, dans la région d'Okayama, non loin d'Hiroshima, Yukari est arrivée au Canada en 1995 et s'est installée au Nouveau-Brunswick. Elle a fait des études en arts appliqués à Fredericton, se spécialisant en céramique. C'est alors qu'elle rencontre son mari, professeur de poterie. Mais il y a quatre ans, un cancer l'a emporté. «Je tiens le coup grâce à mon art, dit-elle. Hisao Matsui est né à Mizusawa, ville de la région d'Iwate, au nord du Japon. Il a étudié les arts à l'Université Musashino, à Tokyo, puis travaillé comme directeur artistique et concepteur graphique chez Standard Advertising. Il a rencontré Mary Griffin, alors rédactrice du magazine de la société. Inversement à l'adage disant «Qui prend mari prend pays», Hisao Matsui prendra femme et suivra Mary au Canada. Arrivé à Montréal en 1994, il y amorce une carrière d'illustrateur digital. C'est l'un des meilleurs créateurs d'oeuvres numériques en Amérique du Nord. Ses oeuvres s'inscrivent en page couverture des magazines Time et Business Week. Hisao Matsui, qui signe sous le nom de Matsu, utilise la peinture à l'huile pour donner vie à ses fleurs. Tulipes, lys, iris, pavots... réchauffent de leurs teintes éclatantes les murs couleur sable de la salle rectangulaire où sont exposées les oeuvres des quatre artistes. Pas de vase ni parure dans ses toiles. Que des fleurs qui éclatent de vie au point de donner l'impression de pousser. Peintre paysagiste avant tout, Yuji Yokoyama ne se prive pas pour peindre à l'occasion des personnages et objets divers représentant des symboles bien japonais. Comme le Buranku II, une marionnette géante à l'allure d'un samouraï, ou les belles maikos (jeunes geishas qui apprennent leur métier) vêtues d'un kimono en soie surmonté d'un obi: «Pour moi, il est important d'exposer des symboles japonais pour mettre les visiteurs dans l'ambiance.» Né dans la région de Hyogo, où il a travaillé quelques années comme artisan dans la fabrication de harpes japonaises (kotos), les quelques oeuvres de Yuji Yokoyama exposées à la Guilde représentent surtout des paysages de la région d'Hokkaido, dans le nord du Japon, où l'artiste a bourlingué maintes fois. «La nature y est très belle et le climat très différent de celui du reste du pays. Hokkaido connaît des étés frais et secs et des hivers rigoureux. Comme au Québec. Et les tempêtes de neige en provenance de Sibérie ne sont pas rares à Hokkaido.»
- Dog Mountain - une merveilleuse halte pour chiens, en chemin vers la côte est américaine.
Située sur un terrain privé de 150 acres, au sommet d'une montagne à St-Johnsbury, au Vermont, voici une halte géniale - et inusitée, pour les chiens. Ils sont libres de courir, jouer, nager dans un paysage idyllique. Un arrêt salutaire pour qui fait route vers la baie de Old Orchard Beach avec son meilleur ami... La petite histoire de la propriété du peintre et sculpteur Stephen Huneck et de sa femme Gwen n'est pas sans intérêt. Ni sans amour pour les chiens qui y sont spécialement chéris. Atteint du syndrome de détresse respiratoire de l’adulte après être tombé dans un escalier, Stephen Huneck est resté dans le coma pendant deux mois. Les médecins n'étaient pas du tout optimistes, mais avec l'aide de son épouse, Gwen, l'artiste se rétablit complètement. Inspiré avant son accident par la création éventuelle d'une série d'empreintes de gravure sur bois sur le thème de son chien Sally, un labrador noir, il décide de commencer ces gravures sur bois immédiatement après son accident. Sa façon bien à lui de célébrer sa nouvelle vie et de rendre hommage au meilleur ami de l'homme. Sa première sculpture, «Life Is A Ball» (La vie est une balle), sera l'une de ses œuvres les plus chères et les plus emblématiques. Puis, il avait aussi en tête l'idée de construire une chapelle pour chiens, "un endroit où les gens pourraient aller célébrer le lien spirituel qu’ils entretiennent avec leurs chiens. Il aurait dit avant de mourrir: « C'est la plus grande œuvre d'art de ma vie et la plus personnelle.» «Lorsque vous visitez la chapelle du chien, vous êtes submergés de messages d'amour. C'est une expérience très émouvante - triste, certes, mais aussi exaltante - de voir à quel point chacun chérit son chien. Un aspect de la chapelle des chiens consiste à faire le deuil d'un chien égaré, mais il est tout aussi important de célébrer la joie de vivre et le lien qui unit les chiens à leurs propriétaires. " L'artiste croyait au pouvoir de guérison des chiens, à la nature, à l'art et à l'amour. Il souhaitait pouvoir aider les autres à guérir, ainsi que se soigner lui-même. Après une longue lutte contre la dépression, il s'est suicidé le 7 janvier 2010. Sa veuve, Gwendolyn Ide Huneck, était déterminée à garder Dog Mountain dans sa mémoire, mais elle l'a suivi en juin 2013. À l'année, il y a des activités sur ce grand terrain: sentier pédestre - marche en été et raquette en hiver, des obstacles à franchir, un étang pour que toutou puisse se rafraichir et nager, des concerts et des «partys» aussi bien pour les chiens que la famille au grand complet. Dog Mountain...un arrêt génial pour votre ami, en route vers la côte est américaine. https://www.dogmt.com/Things-to-Do.html
- France - Le Paris des écrivains
Publié dans le Devoir du 18 mars 2017 D’abord, la maison de Victor Hugo, dans le Marais, puis celle de Balzac, à Passy, dans le XVIe. Un arrêt à la Fnac pour bouquiner et un tour dans la Grande Roue des Tuileries. Enfin, une visite guidée de la Ville lumière sur les pas du Père Goriot et une balade au cimetière du Père-Lachaise. Diabolo-menthe, café, vin, steak-frites et cochonnailles en sus. Il y avait un moment que je n’étais allée à Paris. Et voilà qu’en février l’occasion se présentait. Mais Paris en trois jours, alors que toute une vie ne suffit pas pour découvrir la capitale française, c’est bien court. Mieux valait se concocter un itinéraire. Pourquoi pas la littérature pour thème ? Tant d’écrivains ont mis sans hésiter Paris sur scène. On pense à Victor Hugo (Notre-Dame-de-Paris), à Honoré de Balzac (Le père Goriot), à Guy de Maupassant (Bel-Ami), à Émile Zola (L’assommoir), à Simone de Beauvoir (Mémoires d’une jeune fille rangée), à Raymond Queneau (Zazie dans le métro), à André Gide (Journal des faux-monnayeurs), à Georges Perec (Je me souviens), à Ernest Hemingway (Paris est une fête) et à bien d’autres encore. Mais en trois jours seulement, avec l’intention de flâner dans les cafés, les bistrots, sur les places, il fallait se limiter à deux des grands écrivains du XIXe siècle : Hugo et Balzac. Deux virtuoses du romantisme ayant eu une solide estime et une grande admiration mutuelle. Quant aux monuments classiques, tels que Notre-Dame-de-Paris, la tour Eiffel, le Sacré-Coeur de Montmartre, le Louvre — au fait, il faudrait quatre jours pour visiter à lui seul ce musée, à raison de dix secondes par oeuvre —, le musée d’Orsay, l’opéra Garnier, le Panthéon, la Bastille… je les apercevrais sûrement, de près ou de loin, dans la brume du matin ou au coucher du soleil. Et, bien que la froidure hivernale à Paris rougisse les joues, rien n’empêche, foulard au cou et tuque sur la tête, de déambuler sur les quais de la Seine, de flâner dans le jardin des Tuileries et de grimper dans sa grande roue pour un étonnant tour d’horizon de la ville, à 70 mètres. Un hôtel bien particulier Se loger, d’abord. Paris est grand. On me conseille un petit hôtel charmant dans le XVIIe arrondissement : le 10 Bis, rue du Débarcadère, un ancien bordel devenu un délicieux hôtel boutique 4 étoiles. « Vous connaissez l’histoire de Katia la Rouquine ? demande Karim Massoud, le charmant propriétaire du chic hôtel de 23 chambres, dont deux suites. Cette tenancière féministe a piloté avec brio sa maison de plaisir — inaugurée dans les années 1950 — jusqu’en 2014. » Celle que le Tout-Paris appelait « Lucienne Goldfarb », « Lucienne Tell », « la Mondaine », « Katia, virtuose des indics » — en échange de tuyaux fournis à la police des moeurs, celle-ci fermait les yeux sur ses activités de proxénète — fut encore plus célèbre que Madame Claude pour son sens des affaires et de la justice, et une folle d’opéra. Ne la cherchez pas car, aujourd’hui âgée de 92 ans, Katia a pris sa retraite. « Je cherchais un hôtel et j’ai découvert un joyau du patrimoine parisien, explique Karim Massoud. Les tabourets en léopard, les nains de jardin, les banquettes et les murs rouges ont attisé ma curiosité. Je visitais l’immeuble un vendredi soir et je signais le lendemain matin à 10 h. » L’hôtel, élégamment rénové, conserve dans chaque pièce un élément de décoration d’époque : appliques, miroirs de sorcière, poufs… Et on trouve à la réception des ouvrages qui racontent l’histoire de Katia la Rouquine, ainsi que celle de Paris et de ses nuits au siècle dernier. Installée au calme dans le quartier Saint-Ferdinand-des-Ternes, le 10 Bis se trouve à dix minutes à pied de l’Arc de triomphe et des Champs-Élysées, à 15 minutes de la Fondation Louis Vuitton, de la Fnac, avenue des Ternes… Même si le Québec a ses librairies, bouquiner à la Fnac est toujours un grand plaisir et commence agréablement un séjour à Paris, surtout si l’on choisit de partir sur les pas d’auteurs qui ont vécu dans la Ville lumière. On y trouve une belle sélection de guides qui proposent des circuits ainsi que des ouvrages de chercheurs férus d’écrivains qui n’ont cessé d’écrire Paris. Comme Le Paris de Hugo par Nicole Savy et Les Parisiens comme ils sont, un recueil de chroniques de Balzac présenté par Jérôme Garcin. Deux ouvrages délicieux qui entrent dans une poche de manteau et qui décrivent la vie à Paris au XIXe siècle selon ces grands génies du romantisme de l’époque. La maison de Hugo La carte du métro de Paris en main, cap vers la station Argentine, à deux minutes du 10 Bis. Puis, direction Saint-Paul, le Marais. Cette station de métro dessert la rue des Rosiers, la rue Saint-Antoine, le début de la rue Rivoli et la place des Vosges, où niche la maison de Victor Hugo. C’est au deuxième étage d’un hôtel particulier, le Rohan-Guémené, que vécut l’écrivain. Entre 1832 et 1848. Seize années de vie mondaine, politique et familiale dans ce lieu où il reçoit ses amis Lamartine, Alfred de Vigny, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Prosper Mérimée… Il y écrit notamment une partie des Misérables. L’appartement se présente sous forme de sept pièces en enfilade et suit les trois grandes étapes de sa vie : avant, pendant et après l’exil à Guernesey. L’antichambre explique sa jeunesse et les premières années de son mariage avec Adèle Foucher, le salon rouge, son séjour place des Vosges, alors appelée place Royale, le salon chinois et les trois pièces qui suivent l’exil à Guernesey et Jersey, puis le retour de la famille à Paris en 1870. La dernière salle reconstitue la chambre mortuaire en 1885, dans son appartement, rue d’Eylau. Le logement du premier étage expose par roulement les 600 dessins que possède le musée sur les 3000 que Victor Hugo a exécutés. Puis, une exposition consacrée à son poème La pente de la rêverie lui rend hommage jusqu’au 27 avril. Cette oeuvre visionnaire annonce les textes de l’exil, tels Contemplations, Légendes des siècles, Dieu. La fin de Satan… Pourquoi le choix du Marais ? « Pour être au centre de Paris, se rapprocher d’amis tels Théophile Gauthier, pour la beauté de la place Royale, par amour pour les vieilles pierres, les briques et les arbres », écrit Nicole Savy. Comme Balzac, Hugo connaissait bien Paris, il a déménagé souvent mais n’a jamais eu à vivre incognito pour esquiver les huissiers. La maison de Balzac Ainsi, en 1840, fuyant les créanciers, Honoré de Balzac déménage dans une petite maison du village Passy, au dernier étage d’un hôtel particulier collé contre la paroi d’une ancienne carrière. Si l’écrivain apercevait un huissier dans son jardin, il pouvait descendre par un escalier intérieur des étages habités par des ouvriers et des lingères et s’enfuir par la porte arrière. Si on s’intéresse à Balzac, ce musée est un bijou. On en ressort avec une meilleure connaissance de l’homme et de sa prodigieuse oeuvre de 90 ouvrages : La comédie humaine. Cap vers la station de métro Passy, ligne 6, celle qui monte jusqu’à l’Étoile. À Passy, dur, dur de se perdre, même si c’est un plaisir à Paris, car le musée est indiqué depuis la station. C’est donc ici, dans cette dépendance de la rue Raynouard (anciennement rue Basse) devenue musée — où l’écrivain a résidé pendant sept ans sous un faux nom —, qu’il rédige la plupart des livres qui composent cette oeuvre magistrale, dont l’écriture s’est échelonnée de 1829 à 1850. La maison de Balzac présente des souvenirs personnels de lui et de sa famille. Des éditions originales, des manuscrits, des tableaux, des gravures et des illustrations aussi. Parmi les objets qui attirent l’attention, il y a son bureau, une petite cafetière et une canne à turquoise. Le bureau, car c’est ici qu’est née La comédie humaine et qu’il y a écrit et récrit ses textes. Un galérien de la plume et de l’encre. « Quand je vous écris que je n’ai pas le temps de prendre de moi-même des soins de toilette vulgaires, vous ne me croiriez peut-être pas ? Mais songez que 13 à 18 heures de travail ne suffisent pas, et que j’ai toujours écrit 13 à 16 fois la même page », écrit-il à Ève Hanska, une fervente admiratrice avec qui il engagea une correspondance qui dura 17 ans. La petite cafetière, car sans café, il aurait peiné à écrire de longues heures. Chaque jour, Balzac se levait à minuit et écrivait pendant 15 heures d’affilée. Pour rester éveillé, il absorbait une cinquantaine de tasses de café par jour. Un café fort concocté pour lui, qu’il buvait à la turque. Et la canne turquoise, car ce petit bonhomme ventripotent, qui se prenait pour un dandy, se devait d’avoir une belle canne lors de ses promenades. Il se baladait et se pavanait avec elle comme si elle était son sceptre et qu’il était, lui, le maître du roman français, le « roi des écrivains ». Le père Goriot Une promenade guidée de quatre heures sur les pas des personnages du Père Goriot complète bien ce séjour. Elle commence au métro Censier-Daubenton, non loin du quartier latin, pour se terminer dans le fameux cimetière du Père-Lachaise, devant la tombe de Balzac. Mais quel cimetière ! On peut s’y balader toute la journée et se recueillir sur les tombes de gens venus de tous les coins du monde. Ce grand parc doit bien raconter deux siècles d’histoire européenne. La tombe de Chopin serait continuellement ornée de guirlandes, Yves Montand et Simone Signoret partagent une simple pierre tombale, celle de Jim Morrison attire les foules… L’histoire du Père Goriot se déroule en 1819 à Paris, dans la pension bourgeoise de Madame Vauquer (rue Haute-Sainte-Geneviève) où résident les personnages principaux. Il y a le père Goriot, un vieillard qui a consacré sa vie à ses filles Delphine de Nucingen et Anastasie de Restaud ; Eugène de Rastignac, un jeune homme sans grande fortune ; Vautrin, le forçat surnommé Trompe-la-mort ; la vicomtesse de Beauséant, Victorine Taillefer, Bianchon, Christophe, Sylvie… « Ce roman aborde avant tout le thème de l’amour paternel poussé jusqu’à la déraison, explique Elke Caumartin, guide et propriétaire de l’entreprise À la découverte de Paris. Balzac y présente une vision globale de toutes les couches sociales de la société parisienne, des plus démunis aux plus riches. Une belle oeuvre, mais affreusement triste, qu’il a écrite en 40 jours. » Tout ça donne faim ! Il est 20 h et la file est encore longue — apparemment, elle ne dérougit pas un seul soir depuis 20 ans. Entrons à la brasserie Le Relais de Venise-L’Entrecôte, renommée depuis des lunes pour sa formule entrecôte à la sauce secrète, frites allumettes et salade verte/noix. Les grands classiques de Paris ne se démodent pas. Tant mieux ! EN VRAC Se loger. À l’hôtel 10 Bis, une ancienne maison close devenue un hôtel boutique 4 étoiles. On y passe un séjour sympathique à un jet de pierre du métro, du RER, du Palais des congrès, de l’Arc de triomphe, dans un quartier calme du XIXe arrondissement. Manger. Tout près de l’hôtel 10 Bis (métro Porte Maillot), au Relais de Venise-L’Entrecôte, si on est amateur de steak-frites. C’est Paul Gineste de Saurs qui a eu l’idée de ce resto en 1959, alors qu’il voulait vendre ses vins de propriété de Toulouse. Il a ajouté L’Entrecôte au nom d’origine, mais il a gardé l’ambiance brasserie d’antan. Sa fille Hélène Godillot a repris l’entreprise familiale. Pour une expérience gastronomique mémorable, également à deux pas du 10 Bis, le restaurant de poisson Rech, un bistrot créé en 1925 et entré dans l’univers du groupe Ducasse il y a quelques années. On rend ici hommage aux produits de la mer. Le jeune chef Anthony Denon ne fait affaire qu’avec des pêcheurs bretons qui ont de petits bateaux. Et le poisson que l’on y déguste a été pêché il y a moins de 48 heures. Parmi les spécialités du printemps : les langoustines poêlées et relevées avec un peu de piment, du chorizo, du safran et un riz à la valencienne. Et pour les plats signatures de la maison, la sole de ligne épaisse dorée au beurre, pommes rattes rissolées, ou l’aile de raie à la grenobloise… Goûter. En chemin vers la Maison de Balzac, 29, rue de l’Annonciation (métro Passy ou La Muette), aux « merveilleux » de Fred, ces pâtisseries traditionnelles du nord de la France et des Flandres, à base de meringues enrobées de crème fouettée. En sublimant la recette, Frédéric Vaucamps a su redonner ses lettres de noblesse à ce gâteau qui se décline en six parfums. Lire. Un arrêt à la Fnac ou à d’autres librairies s’impose lors d’un séjour littéraire à Paris. Pour comprendre vraiment Balzac et les rouages de son écriture, les 11 tomes (collection « La Pléiade ») de La comédie humaine dans son intégrité. Décrivant avec un pareil humour la basse et la haute société française, la province et Paris, les hommes et les femmes, les aristocrates et les bourgeois, les bagnards et les élégants, il n’a épargné personne. Autre suggestion : Balzac. Le roman de sa vie, de Stephan Zweig (Albin Michel). Et Le père Goriot pour se préparer à partir sur les pas de ses personnages. Aussi, Notre-Dame-de-Paris et Les misérables, de Victor Hugo. Visite guidée sur les pas du Père Goriot. Pour une multitude d’informations pratiques sur Paris.
- Jamaïque - Une journée dans un village rastafari
Publié dans le Devoir du 13 janvier 2018 Quand on évoque le mouvement rastafari, les dreadlocks, la barbe non rasée, la ganja, le reggae et le sourire de Bob Marley viennent illico en tête. Mais n’est-ce pas un peu réducteur que de se limiter à ces quelques clichés ? Rencontre avec la petite communauté du Rastafari Indigenous Village, au-dessus de Montego Bay. On accède à Montego River Gardens, au départ de Montego Bay, en une vingtaine de minutes en auto. Un peu plus, s’il y a des contrôles policiers sur la route. Une mesure assez commune en Jamaïque pour vérifier si les papiers sont en règle. Le Rastafari Indigenous Village (RIV) occupe deux acres et demi des terres du Montego River Gardens, un immense espace vert couvert d’arbres fruitiers, de fougères géantes, de bambous, de fleurs et de plantes rares, sur le bord de la rivière Montego Bay. Depuis des lunes, on vient dans ce magnifique jardin écologique — où l’on capte l’eau de pluie dans des bassins par un astucieux système de gouttières en bambou — pour une réunion familiale, un bon repas, un verre, un mariage, des funérailles, un spectacle, un instant zen, pour jouer au cricket, au football, au volley-ball ou simplement aux dominos. Puis, il y a dix ans, le propriétaire des lieux, Arthur Nelson, qui s’intéresse à leur mode de vie, propose à un groupe de rastas qui peuplent les rues de Montego Bay un lopin de sa terre pour créer un village rastafari qui serait composé d’artisans, de musiciens, de poètes, de fermiers. La mission ? Transmettre leur culture à tout un chacun. Un super concept, mais qui demande réflexion de la part d’un groupe de personnes qui, historiquement, résistent au système occidental qu’ils nomment Babylone et dont fait partie le tourisme. Un système fondé sur l’argent, le matérialisme, l’appropriation des terres et qui, selon eux, est responsable de l’esclavage, de l’injustice, de l’oppression, de la non-répartition des richesses, des guerres, et du non-respect de la nature. Mais l’idée mûrit et les membres de cette petite communauté formée dans les rues de la capitale touristique de la Jamaïque — et habitués à répondre aux questions des touristes curieux de leur mode de vie, saisissent l’importance du RIV pour garder en vie leur culture et faire partie de cette Jamaïque multiculturelle présentée au monde. « Nous avons réalisé que le tourisme est plus qu’une histoire d’argent, concède "Ras First Man", le porte-parole du village. C’est aussi le plaisir de la rencontre avec l’autre, de la communication, de l’échange d’idées et du partage. C’est donc dans cet esprit d’interaction que le défi nous intéresse. Puis, en s’engageant, on se fait connaître. » Les portes du village sont donc ouvertes aux touristes, mais il en va de leur comportement qu’elles le demeurent. La philosophie rastafari est un héritage vivant, et une visite du RIV est une expérience humaine authentique. Le visiteur vient en observateur et expérimentera une façon de vivre axée sur des principes de vie et non des règlements. Le sens de la communauté est important ici, on partage les repas avec les membres du village, on mange végétarien, une cuisine concoctée sur place. La vie y est modeste et réside principalement dans le partage et la communion avec la nature. Nous sommes accueillis à l’entrée du Montego River Gardens par Queen Berham. Après nous avoir donné un aperçu du concept du village, notre hôte nous invite à retirer nos souliers. Le RIV se trouve au sommet d’une colline, de l’autre côté de la rivière Montego, que l’on traverse à pied. Agréable et rafraîchissante, l’eau ne dépasse pas les chevilles. Des fruits tout usage Des arbres fruitiers bordent le sentier qui mène au village. Queen Berham nous fait un cours sur l’usage cosmétique, alimentaire et médicinal de certains fruits, par exemple le rocou, issu du rocouyer aussi appelé « arbre rouge à lèvres ». Les Premières Nations l’utilisaient comme colorant pour teindre plumes, tapis, vêtements, céramique, ou simplement pour se teindre la peau ou comme protection contre le soleil ou les insectes. « Il est antioxydant, riche en bêta-carotène et en sélénium, ce qui lui confère des propriétés contre le vieillissement de la peau et favorise la solidité de l’ossature, explique notre hôte. La substance qui enveloppe la semence est souvent utilisée comme rafraîchissant et contre la fièvre. Il soulage les maux d’estomac, soigne les blessures. » Ici un cocotier, puis un avocatier, une grenadille, un manguier, un arbre à pain. Là, un akée, l’arbre emblématique de la Jamaïque, une espèce proche du litchi. « Mais attention, il n’est pas comestible en totalité — seuls les arilles qui surmontent les graines le sont — et peut rendre très malade. Le fruit ne doit être cueilli qu’à complète maturité. » Dans le jardin de plantes médicinales entretenu par Ras Isy, tout semble à sa place. À gauche, une plante qui épicera un plat, à droite une autre qui se boira en infusion pour soigner un rhume, une gastro, un mal de tête… « La terre produit tout ce qu’il faut pour se nourrir, et dans sa cour arrière », dit l’herboriste en pointant un aloès qui servira dans la fabrication de savon artisanale, dont Queen Berham détient le secret du savoir-faire. Loin des clichés sur les rastas « L’agriculteur tient la vie, et ce que le divin nous donne à travers cette vie est plus important que ce que nous donne l’entreprise », rappelle First Man, en ajoutant du bois au feu qui brûle en permanence au centre du village où chacun vaque à son activité. Nous sommes ici loin des clichés véhiculés sur les rastas. Pas d’oisiveté, tout le monde est en action, la solidarité semble tout à fait de mise et chacun veille à sa tâche. Le village rappelle l’Afrique avec ses huttes en bambou surmontées d’un toit de feuilles de palmiers. Dans l’une, on fabrique des tambours, dans l’autre, on prépare les repas, et puis il y a celle où l’on se réunit pour raisonner, méditer, jouer de la musique. C’est d’ailleurs à travers cette musique que les messages sont transmis. Le rythme lancinant des tambours, les diatribes enflammées contre Babylone sont le lot courant des rassemblements. « La philosophie de vie rastafari est à l’image de la création d’une chanson, dit First Man. Chaque personne joue de son instrument, mais on réussit à créer une seule et unique chanson. C’est ça l’exemple d’un beau travail d’équipe. » Fondamentaux du mouvement Le mouvement a vu le jour dans les années 1930 à l’initiative du militant Marcus Mosiah Garvey, qui préconisait une doctrine nationaliste noire et radicale souhaitant l’unification des Noirs du monde entier. Du coup, l’Éthiopie, seul pays d’Afrique à avoir toujours préservé son indépendance, est devenue un symbole de l’émancipation des Noirs. « Quatre cents ans d’esclavage laissent des traces, dit First Man. Les Noirs n’étaient que des travailleurs, pas censés avoir de l’ambition, penser, créer. C’est dans cette philosophie de résistance à vouloir rester humain que s’intègre notre philosophie. » En bref, elle fait des Noirs les enfants d’Israël et d’Hailé Sélassié — né Lij Tafari Makonnen, un messie. Elle impose divers interdits alimentaires, soutient une volonté forte d’échapper aux discriminations, fait une référence constante au retour. L’Afrique est la Terre promise, Sion, diamétralement opposée à cette « Babylone » qu’est l’Occident. Aujourd’hui, la majorité des rastas vivent de leur foi. Ils partagent le dogme du régime i-tal, végétarien, parfois végétalien et sans sel ajouté, refusent de manger toute nourriture non biologique, de consommer de l’alcool, de se couper les cheveux et de se les peigner (d’où les dreadlocks). Ils prennent de la ganja — mais pas nécessairement —, qu’ils considèrent une herbe biblique dont la consommation est avant tout un sacrement. « C’est la nourriture de l’esprit, précise First Man. Elle constitue un objet lié à la prière puisqu’elle permet d’atteindre un état d’esprit favorable à la contemplation. Elle permet de rester plus longtemps assis, enlève la douleur et fait oublier les problèmes. » Selon le magazine en ligne Slate, on estime qu’en Jamaïque la plantation de marijuana occupe 37 000 acres de terre. Bien que décriminalisée depuis 2015, en fumer et en vendre demeure interdit. Ce qui pourrait changer très bientôt, le gouvernement du pays étudiant la possibilité de la légaliser à des fins médicales, scientifiques et religieuses.
- Floride, À propos de la tarte à la lime des Keys
Lors de mon dernier voyage en Floride en mars 2018, la tarte à la lime des Keys a été de tous nos menus. Il y a autant de recettes que de Keys - Un chapelet d'une quarantaine d'îles (et des centaines de petites dans la mer non reliées par des ponts), reliées entre elles par une saisissante voie routière sur pilotis de 141 kilomètres. Parmi mes favorites celle du restaurant Chef Michael's, à Islamorada. Elle est joliment servie, et présente un équilibre parfait entre le lait condensé sucré, la lime et les jaunes d'oeuf. Pas de meringue sur le dessus (bien que j'adore la meringue), mais une crème chantilly surmontée d'une jolie fleur, servie à côté. Par contre celle de chez Blue Heaven, à Key West - endroit que je recommande fortement pour le petit déjeuner, suit de très près. La croûte, faite de biscuit Graham, était très bonne... Très originale aussi celle avec une croûte faite de biscuits OREO au resto Azur-Restaurante Je ne me rappelle plus - ola, la Margarita devait être bonne et couler à flot ! de celle que l'on nous a servi chez Lucy's Retired Surfers Bar & Restaurant - Key West , mais elle devait être très bonne. Mais comment oublier l'accueil extraordinaire de la petit équipe - tous des fans de surf, de la rue Grinnell, et du repas gargantuesque que l'on nous a servi. Une excellente adresse à Key West... The Florida Keys & Key West
- Suisse - Riches promenades valaisannes
Perchée à 1500 mètres, sur un plateau au-dessus de la vallée du Rhône, face à un horizon ciselé par de beaux « 4000 » — Dent-Blanche, Cervin, Weisshorn, Zinalrothorn… —, la station touristique Crans-Montana propose, avec les villages voisins, une foule d’activités qui plairont tant aux sportifs qu’aux visiteurs épris de bonne chère, de vins et de traditions. Été comme hiver. Article publié dans le quotidien 9 juillet 2016 Douze minutes d’escalade à crémaillère, de la ville de Sierre, dans la plaine, jusqu’à la station touristique Crans-Montana, à 1500 mètres. Le funiculaire emprunte un parcours abrupt de quatre kilomètres au milieu de coteaux de vignes dominant la vallée du Rhône. Un défi fou, que la réalisation de ce funiculaire en 1911. Comment, avec un seul câble, effectuer la traction de la cabine sur une longueur de 4,2 kilomètres et un dénivelé de 1000 mètres ? En deux tronçons, avec un transbordement de passagers à Saint-Maurice-de-Laques. Deux segments finalement réunis en 1997, faisant de cette installation celle la plus longue d’Europe. En quelques minutes, nous en prenons plein la rétine. Des vignes plantées en coteaux. De petits châteaux çà et là. Ici, du fendant, de l’humagne, de l’amigne. Là, du cornalin. Des cépages qui sonnent aux oreilles des fous du vin comme une volée de cloches les jours de fête. Il fallait toutefois une volonté de fer pour planter de la vigne sur les pentes du Valais. Et aucune mécanisation sur ces sols caillouteux, inclinés parfois jusqu’à 70 %, où « brille le soleil trois cents jours par an », dit la publicité. On surnomme d’ailleurs Sierre la « cité du soleil ». À propos du cornalin, une légende raconte qu’il avait des vertus médicinales si puissantes que l’évêque de Sion en offrait une bouteille à chaque femme accouchée du pays. Mais le cépage renommé a bien failli avaler son acte de naissance dans la première moitié du XXe siècle. D’abord à cause de la crise du phylloxéra, puis à cause de l’arrivée de variétés plus productives. Par bonheur, on a cru en lui dans le Valais et il a repris sa place au soleil, au côté d’une quarantaine de variétés de vignes. Pour ce qui est de l’histoire complète de ce cépage vieux d’au moins 700 ans (un acte qui date de 1313 stipule la vente d’une vigne, près de Granges, sur la route qui va à Lens), il est suggéré de visiter l’exposition sur deux étages qui lui est consacrée au château de Vaas/Maison des Cornalins, au lieu-dit de Flanthey, à Lens, village situé à environ 13 kilomètres de Crans-Montana. On y vient pour son exposition évolutive sur les cornalins, pour tirer plaisir de la dégustation d’un fendant, d’un païen, d’un johannisberg ou d’un cornalin genre « Vitis Antiqua 1798 », à l’oenothèque, mais aussi pour admirer les magnifiques peintures murales extérieures qui racontent l’histoire de cette très belle demeure classée, en 1972, monument historique. Crans-Montana Gares de Muraz, Venthône, Darnona, Saint-Maurice-de-Laques, Bluche (où se trouve l’école internationale hôtelière Les Roches, l’un des établissements les plus cotés au monde), Marigny, puis Montana-Crans. Nous y voilà ! Dire que c’est ici qu’a eu lieu, le 7 janvier 1911, la première épreuve de descente en ski de toute l’histoire : l’Earl Roberts of Kandahar Challenge Cup. Mais le début de Crans-Montana remonte à la fin du XIXe siècle. Le fameux plateau perché sur le versant sud des Alpes bernoises en séduit plus d’un. Un premier hôtel ouvre à Montana en 1893, et la première route carrossable de la station, en 1896. Douze ans plus tard, un parcours de golf de 18 trous, le plus haut au monde, est inauguré. Puis, le funiculaire ouvre en 1911. De grands événements se succèdent : le premier Open suisse de golf en 1923, prélude au futur European Masters, le parcours de golf Severiano Ballesteros en 1939, les Championnats du monde de ski alpin en 1987, immortalisés par quelque 1500 journalistes dans 35 pays… Gina Lollobrigida, Alain Delon, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, Michèle Morgan, Jackie Kennedy… tous ont fréquenté, entre 1960 et 1980, cette chic et photogénique « reine des neiges » valaisanne. Certains ont fini par y vivre à l’année, comme Roger Moore, l’agent 007. Peut-être le croiserons-nous à l’hôtel Art de vivre en train de déguster, au restaurant Tout un art, des raviolis aux chanterelles et sérac de Corbyre. Ou à la chocolaterie David, l’Instant Chocolat, absorbé à choisir des enrobés d’amandes ou de cacahuètes sublimés de piment. Bois, béton, chalets, immeubles griffés, hôtels, magasins, vitrines de luxe, bars et restaurants, mais aussi des forêts, des lacs, le glacier de la Plaine Morte, des alpages où broutent veaux, vaches, chèvres, moutons… Et des vignobles. Crans-Montana chevauche six communes. Et à l’horizon, la couronne impériale — et ses cinq sommets à plus de 4000 mètres (les « 4000 » pour les intimes) : Bishorn, 4156 m, Weisshorn, 4505 m, Zinalrothorn, 4221 m, Obergabelhorn, 4063 m, Dent-Blanche, 4358 m — et l’emblématique Cervin, 4477 m, qui nous accompagnera tout au long de ce séjour en Valais. Vous savez, cette montagne en forme de pyramide parfaite qui est représentée sur l’emballage du Toblerone et autres tablettes de chocolat suisse ? Mais pour une vue fulgurante, à 360 degrés sur les alpes valaisannes, les alpes bernoises, le mont Blanc en France et l’Italie, c’est au sommet de la Plaine Morte (2927 m) qu’il faut aller. On rejoint le lac glaciaire en téléphérique au départ de la Cabane des Violettes à Crans-Montana. La force des traditions Les secrets du Valais ne se percent pas du premier coup. Il s’en passe, des choses, sur ce territoire depuis l’âge de bronze. Par exemple, on a beau observer que les vaches sont de tous les prés en Suisse, qui connaît la race d’Hérens ? Plutôt noire, courte sur pattes, robuste, vive, belliqueuse, câline, elle grimpe facilement jusqu’à 3000 mètres avec une énorme cloche au cou. Les vaches d’Hérens adorent lutter entre elles, cornes contre cornes. Elles s’affrontent de façon congénitale lors de la montée à l’alpage. Sans se blesser. La plus forte de toutes, « la reine », marchera pendant l’été en tête de troupeau. L’héroïne estivale de l’année. Ce naturel boutefeu a donné naissance aux « combats de reines », qui attirent une foule d’éleveurs et de spectateurs. Et la cloche au cou ? « Il y a le loup là-haut », explique, tout en « décaillant » le lait cru qui servira à la fabrication de son fromage à raclette AOP, Samuel Berclaz, propriétaire de la ferme des Trontières, à Randogne. « Cloches et cornes sont pratiques pour se défendre contre la bête. » C’est au petit matin, alors que la brume planait encore au-dessus des pâturages, que nous avons rencontré Samuel et son père, Jean-Claude. Pour découvrir les secrets de fabrication du fromage à raclette AOP de la ferme des Trontières. Leur savoir-faire a valu à la famille deux étoiles d’or de la Raclette du Valais pour leur AOP de Colombire et des Trontières. « L’AOP [appellation d’origine protégée] est une garantie que le produit est entièrement élaboré dans sa région d’origine, de façon traditionnelle, depuis la production de sa matière première jusqu’à sa réalisation finale », explique Samuel Berclaz. Un ducroire de l’authenticité. Samuel, sa femme Séverine et son père produisent quinze tonnes de fromage par année grâce à une trentaine de vaches laitières aux jolis noms de Groseille, Génépi, Écume, Éclipse, Hydromel… Des brunes suisses et des jerseys pour le lait, des Hérens par amour pour la race. L’hiver, le bétail est nourri au foin, en étable. Au printemps, il est mis à l’herbe dans les prés de Randogne, avant de monter à l’alpage de Colombire, de juin à septembre, où les belles brunes brouteront à quelque 2000 mètres d’altitude. Le fromage n’en sera que plus corsé et floral. Cap maintenant vers le hameau de Colombire pour une visite de l’écomusée du remuage. L’exposition raconte de manière attractive (surtout si Eugénie, la dame qui enfant y menait le bétail, commente la visite) l’organisation en 1930 des déplacements saisonniers entre les villages et la vie des gardiens de troupeau dans les mayens, les cabanes en bois qu’ils occupaient en été. Il ne reste plus qu’à yodeler devant tant de beauté et de savoir-faire. Grüezi ! EN VRAC S’y rendre. La compagnie Swiss offre un vol quotidien direct Montréal-Zurich. De là, on prend un train à destination de Sierre, puis le funiculaire Sierre–Crans-Montana (accès direct deux fois par heure). Les trains sont un bon choix pour se déplacer en Suisse. Ils sont nombreux et vont partout. Mieux vaut voyager léger, avec un sac à dos ou une valise à roulettes Se procurer. La Swiss Pass pour sillonner le pays dans tous ses recoins et profiter de la gratuité pour plus de 480 musées et expositions. La passe donne droit aux itinéraires panoramiques, aux trajets urbains en tram et en autobus dans 75 villes et à une réduction de 50 % sur la plupart des chemins de fer de montagne et téléphériques. Du train au bateau, au funiculaire, aux remontées mécaniques, tout est possible. Où dormir à Crans-Montana. À l’hôtel Art de vivre. Les chambres y sont spacieuses et la vue sur la vallée du Rhône et la couronne impériale est exceptionnelle. Surtout au coucher du soleil. Bonne cuisine et beau buffet le matin. Un hôtel calme et sans prétention Où se repaître de raclette. Au Château de Villa, à Sierre. Une expérience gustative dont on se souvient. Un voyage gourmand (et un forfait) conçu comme une virée valaisanne en cinq étapes. On y déguste cinq fromages parmi une quinzaine sur la carte, comme le Bagnes 30, Bagne 1, Vissoie, Simplon Gomser 55… Puis, on revient sur le fromage de son choix jusqu’à satiété. La raclette est servie avec des pommes de terre grelots et sans charcuterie aucune. Il est recommandé de boire du fendant avec la raclette, une coutume là-bas. En finale, une Douce d’abricot. On se soigne dans le Valais avec ces eaux-de-vie. Il y a le schnaps maux de tête, le schnaps maux de ventre… La Fondation du Château de Villa a pour but de promouvoir la culture valaisanne sous toutes ses formes, et notamment le patrimoine gastronomique et viticole. Une belle introduction à la culture du Valais. Où manger à Crans-Montana. Au restaurant Le Monument, à Lens. Laurent Morard cuisine le plat du jour avec art, tandis que Marie-Anne, sa femme québécoise, est à l’accueil. Tout est divin, de l’entrée au dessert, et relativement abordable. Au Relais de Colombire, au Hameau de Colombire, pour son menu concocté avec des produits valaisans, mais aussi pour son panorama grandiose. Quelques événements d’envergure 1. L’OMEGA EUROPEAN MASTERS Sur le magnifique golf Severiano Ballesteros, du 1er au 4 septembre 2016. L’Omega European Masters est l’une des plus prestigieuses compétitions de golf en sol européen. 2. FÊTES DANS LA RUE Du 15 juillet au 26 août 2016, chaque vendredi avenue de la Gare et rue Louis. Produits locaux, artisanat, restauration et animations musicales. 3. FIESTA HELVETICA Le week-end de la fête nationale, à Crans-Montana : spectacles aquatiques sur le lac Grenon les 30, 31 juillet et 1er août 2016. Un feu d’artifice sur le lac Grenon le 1er août. 4. LA DÉSALPE La mythique descente de l’alpage au coeur de Crans-Montana aura lieu le 17 septembre 2016. Préparer son voyage. Avec Swiss Tourisme; le comté du Valais; Crans-Montana; les vins du Valais. Un peu de général sur la Suisse, www.eda.admin.ch/aboutswitzerland et www.swissinfo.ch. Pour des idées d’activités sportives et culturelles accompagnées et gratuites sur réservation à Crans-Montana.
- Musée de la nature et des sciences, Sherbrooke.
Situé au bord de la bouillonnante rivière Magog, sur le site de l’ancienne usine américaine de lingerie féminine Julius Kayser — qui a fait travailler des milliers de Sherbrookois entre 1915 et 1988, ce musée raconte l’histoire de la formation de la Terre ainsi que celle des Cantons-de-l’Est surgis de la glace il y a 12 000 ans... Un musée né en 1879 au séminaire de Sherbrooke, situé sur la rue Frontenac, juste en face, à une époque où les collèges classiques se constituaient des collections de spécimens qui servaient à l’enseignement des sciences naturelles. De grands panneaux dans le hall d’entrée racontent que c’est le chanoine Léon Marcotte qui, pendant 64 ans, bichonnera cette collection. Qu’à sa mort, en 1964, le Musée du séminaire fermera ses portes pour ne rouvrir qu’en 1973. Puis, modernité oblige, le Musée déménagera dans l’ancienne usine Julius Kayser, alors en pleine revitalisation de ses espaces pour devenir en 2002 le Musée de la nature et des sciences que l’on connaît aujourd’hui. AlterAnima C’est de façon fantaisiste et sans rien perdre en rigueur scientifique que l’exposition AlterAnima présente quelque 500 spécimens d’animaux naturalisés — chacun ayant sa petite histoire originale — sur les 65 000 qu’héberge la réserve du musée. L’histoire de l’orignal fait sourire. En 1925, le chanoine Léon Marcotte aurait donné 100 $ pour le faire empailler. La taxidermie de l’animal aurait été réalisée à l’intérieur du Musée du séminaire. Puis il a fallu le déménager en 2002. « On a dû percer un trou dans le mur de l’ancien Musée du séminaire et faire appel à une grue pour le descendre en bas de l’édifice », explique Mitch, un employé. Plutôt que par espèces ou par habitats naturels, les animaux, coquillages et insectes sont présentés par clans. Clan des beaux becs, des queues originales, des têtes dures, des noirs et blancs, des étranges formes… Les anecdotes sont racontées par trois guides virtuels au moyen d’une tablette électronique : un biologiste passionné, une écologiste mordue et un veilleur de nuit captivant. On en perd le nord. Et la notion du temps ! Informations approfondies, jeux de « cherche et trouve » et parcours de visite se retrouvent sur cette petite tablette prêtée aux visiteurs au moment de l’achat du billet. Fragments d’humanité Plus classique dans sa forme, la nouvelle exposition Fragments d’humanité. Archéologie du Québec présente jusqu’en mai prochain 200 pièces issues de fouilles archéologiques réalisées sur plus de 10 000 sites répartis au Québec. Réalisée par le musée Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, cette exposition, qui célèbre 50 ans de recherches et de découvertes en archéologie québécoise, plonge le visiteur dans les us et coutumes d’époques qui remontent jusqu’à 12 000 ans, alors que le territoire québécois émergeait tout juste des glaces. Vases, pointes de harpons, guimbardes en laiton, garnitures de fusils, fragments d’épaves de bateaux… L’exposition comprend quatre zones : archéologie préhistorique, terres d’échanges et de commerce, chronique du quotidien et histoires englouties. Intrigante, la petite collection de pipes. Fumer la pipe fait partie des rituels amérindiens depuis 3000 ans, lit-on sur une affichette. Ils fument la pipe pour bien disposer les esprits avant les échanges ou pour favoriser la guérison. Terra mutantès Terra mutantès traverse 400 millions d’années en 20 minutes. L’histoire merveilleusement bien contée catapulte le spectateur au coeur de la formation géologique des Appalaches. D’entrée de jeu, la curiosité est attisée, le spectacle s’annonce grisant. « Préparez-vous à un voyage extrême qui donne le vertige, déclare d’une voix musclée le narrateur Guy Nadon. Vous allez traverser des milliers d’années interminables. La terre tremblera, la lave coulera, les fonds marins cracheront le feu. » C’est assis sur des bancs autour d’une large table interactive qui s’anime au rythme du déplacement des océans, de volcans qui crachent le feu, de glaciers qui avancent en écorchant les montagnes, que l’on s’instruit sur les origines du relief appalachien. Les images défilent sur trois écrans et se reflètent sur la table dont la surface brandille au toucher grâce à des caméras infrarouges. Le visiteur peut interagir et tenter d’attraper un poisson sans mâchoire qui défile à toute allure, provoquer des mécanismes d’érosion et vivre une tempête de neige dont les flocons virevoltent dans toute la pièce. On ressort ébloui de cette expérience, avec en tête cette phrase de Guy Nadon : « La colère provoque de belles choses. » Une référence, entre autres, aux paysages estriens. Avant de quitter le musée de la rue Frontenac, cap vers le simulateur de tremblements de terre pour vivre trois secousses de magnitudes différentes sur l’échelle de Richter. Terre qui ondule, bruits sourds, silence. Ça doit être affolant dans la vraie vie ! Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke.
- À vélo V.T.T. au sud du sud martiniquais - Avec V.T.Tilt'Sari
Départ: Plage Grande Anse des Salines Jacques-Henry Vartel, gérant de chez V.T.Tilt' Sari, nous attendais à Grande Anse des Salines avec des vélos tout-terrains de marque GIANT flambant neufs. C'est donc en sa compagnie et à partir de cette jolie plage que nous enfourchons nos vélos pour parcourir un circuit de 20 km, la «Piste des Plages» - que nous ne ferons malheureusement qu'à moitié étant donné le manque de temps et les pluies diluviennes des derniers jours qui ont rendu la piste difficile. Jacques-Henry accompagne des groupes de cyclistes venus du monde entier depuis plus de 20 ans. La Martinique, il la connait comme le fond de sa poche. Il n'hésite d'ailleurs pas à faire un détour pour vous montrer quelque chose d'exceptionnelle. Il nous raconte la vie de l'habitant, nous décrit l'environnement et raconte l'histoire de la Martinique avec passion. Début décembre 2017. Il a plu des jours et des jours. La Savane des Pétrifications est inondée. On prend toutefois la chance de la sillonner.

















