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  • Photo du rédacteurHélène Clément

Escapade estivale à Lake Placid




La petite municipalité de Lake Placid, bien connue pour avoir été l'hôte des Jeux olympiques d'hiver de 1932 et de 1980, n'a rien perdu de son âme olympique ni de son accueil ancestral. Située dans l'État de New York, au coeur des montagnes Adirondacks, à deux heures à peine de Montréal, la région a de quoi se mettre sous la dent. Même en été.


Mont Van Hoevenberg — Le minibus nous dépose au demi-mille de la piste de bobsleigh, la cime étant réservée aux bobeurs expérimentés. On enfile le casque protecteur. En deux temps, trois mouvements, nous voilà assis dans la coque, pris en sandwich entre le pilote en avant et le freineur en arrière. Les consignes sont claires: s'attacher et garder tête et bras à l'intérieur. Et c'est parti pour un demi-mille de brassage à grande vitesse.

Le corps tape sur les parois de la machine. Difficile de garder la tête sur les épaules. On se cramponne avec énergie aux poignées, on ferme les yeux de toutes nos forces. Un premier virage relevé, puis un second. D'abord, on résiste, puis on s'incline. La machine ralentit. Ouf! La course a duré 45,3 secondes.

Pas de soulèvement de coeur façon montagnes russes, seule la vitesse impressionne. Et encore là, pas tant que ça. Enfin, facile à dire après-coup. Chose certaine, la descente en bobsleigh sur roues est moins rapide que celle sur patins l'hiver, qui emprunte un tronçon du circuit olympique glacé de 1932.

En période estivale, on dévale la piste construite pour les Jeux de 1980. Qu'importe, veni, vidi, vici! On en revient avec une photo souvenir de l'équipe et une carte de membre d'un an à la United States Bobsleigh and Skeleton Federation.

À Lake Placid, il n'y a pas que le bobsleigh qui donne des frissons. On a beau se répéter, en regardant les Jeux olympiques d'hiver à la télévision, qu'ils sont fous ces spécialistes du saut à ski dévalant à fond la caisse un tremplin haut de 120 mètres avant de s'envoler dans les airs comme des plumes. «Si vous étiez venus hier, vous les auriez vus pratiquer sur la rampe de 90 mètres qui sert à l'entraînement l'été», dit l'opérateur de l'ascenseur qui mène les visiteurs au sommet du fameux saut. Un revêtement synthétique remplace la neige sur le tremplin et le sauteur atterrit sur du gazon artificiel. On gagne aussi le sommet en téléphérique.

Ici, les installations olympiques ne servent pas qu'à des fins touristiques. Les athlètes de haut niveau s'y entraînent toujours. Depuis le début de l'histoire des Jeux olympiques d'hiver en 1924, à Chamonix, au moins un athlète local a représenté la région à l'un de ces jeux. À Turin en 2006, quatre des médaillés américains étaient natifs de la municipalité de Lake Placid.

Mirror Lake Inn

Le temps de s'enfiler quelques biscuits bien chauds à la réception puis de déposer sa valise dans la chambre et nous voilà au salon pour l'afternoon tea. C'est pour se gâter que l'on vient dans cet hôtel membre du groupe Small Luxury Hotels of the World. Construite dans une maison victorienne du XIXe siècle, Mirror Lake Inn, qui en 1924 portait le nom de Mir-à-Lac, fut la première auberge de Lake Placid.

L'hôtel survit à la récession. Les propriétaires de l'époque, M. et Mme Wikoff, l'hivernisent en 1932 pour les Jeux olympiques. La salle à manger date de cette époque. Murs et bibliothèques en acajou, planchers polis, cheminées en pierre, tapis de Boukhara, meubles antiques, chandeliers... le décor rappelle le jeu de Clue.

Qualifié d'établissement d'exception et évalué quatre diamants par l'American Automobile Association depuis 25 ans, l'auberge de 128 chambres et 19 suites frappée au sceau du charme victorien et du bien-être continue d'être bichonnée par ses propriétaires actuels, Ed et Lisa Weibrecht. Et à l'instar de Climena Alford Wikoff qui cultivait ses légumes et élevait ses propres cochons pour la fabrication du bacon, les Weibrecht perpétuent la réputation de bonne table de l'établissement. Le 11 juin dernier, The View remportait pour la deuxième année la cote quatre diamants des restaurants recommandés par l'AAA.

Dans un aménagement moderne, le spa du Mirror Inn propose des massages suédois, thaïs et aux pierres volcaniques, de la réflexologie, des thérapies crâniennes, du reiki et des exfoliations au sirop d'érable de la région. Piscine, sauna, bain tourbillon et bain d'eau glacée sont situés dans un décor rustique. L'ambiance est aussi chaleureuse que si l'on était dans un chalet en bois rond.

Ski alpin, ski de randonnée, piscine intérieure et extérieure, golf, pêche, vélo et randonnées pédestres rythment les saisons du Mirror Lake Inn, qui offre aussi, en été, des sessions de yoga sur le quai et des séances d'aérobie. Des forfaits sont disponibles pour les familles.

Tout autour, les Adirondacks. On recense dans ce parc de six millions d'acres 46 sommets de plus de 1000 mètres accessibles à pied. Vingt d'entre eux ne sont pas balisés. Le Mont-Marcy est le plus haut, à 1629 mètres, suivi du Mount Algonquin, à 1559 mètres. Le moins élevé, le Couchsachraga, en a 1164. En quête d'un défi? Grimper ces 46 plus hauts sommets et devenir membre du club Adirondack Forty-Sixters (ADK 46-R). C'est possible!

On peut même s'offrir la totale en prenant un cours d'escalade avec l'équipe de guides du High Peaks Mountain, situé au coeur du village de Lake Placid. En quelques heures, le néophyte équipé de chaussures d'escalade, d'un casque, d'une corde, d'un baudrier et de quelques mousquetons est initié à la grimpe d'un rocher de 25 mètres de haut et apprend à faire un noeud en huit, à effectuer un jeter, à évoluer dans une fissure et à descendre en rappel.


- Mirror Lake Inn: www.mirrorlakeinn.com.

- High peaks Mountain Adventures Guide Service: www.highpeakscyclery.com.

- Une descente en bobsleigh sur roues coûte tour de 65 $ US par adulte.

- On peut se procurer sur place un passeport pour la visite des différentes installations olympiques au coût de 29 $US: www.whitefacelakeplacid.com.

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