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  • Photo du rédacteurHélène Clément

Variation sur le thème du chocolat


La mise en chocolat des robes d’Anne de Shalla sera signée Christophe Morel.


Chapeau en chocolat, robe en macarons, tenue cacaotée... Couturiers et chocolatiers s'associent pour présenter ce week-end au Marché Bonsecours la première édition du salon gourmand «Je t'aime en chocolat». Une initiative de la designer montréalaise Anne de Shalla et du directeur commercial du Groupe Barry Callebaut au Canada, Jean-Jacques Berjot, alias M. Chocolat. Et à deux jours de la Saint-Valentin. Chocolat, ça tombe bien!


Anne de Shalla ne connaissait rien du chocolat avant de participer en tant que designer de mode, il y a trois ans, à un défilé de robes cacaotées. Des créations follement burlesques et gourmandes imaginées en duo avec des chocolatiers d'ici pour le plaisir des yeux et... du palais.

«Outre l'ambiance chaleureuse qui régnait sur le plateau, j'ai aimé le côté non mercantile de ce défilé chocolaté, dit Anne de Shalla. Une rencontre chocolat-mode où l'on oublie le commerce de la mode. Car ici le but n'est pas de vendre, mais de créer en compagnie de gens passionnés des oeuvres uniques dont l'espérance de vie ne dépasse pas les quelques minutes.»

Après, la robe meurt. Aussi vite que l'éphémère. Mais le chocolat, qui se coud, se broche, se colle, se teint, lui, survit. Et il est toujours mangeable. Le bustier devient mousse au chocolat; les manches, un fondant; le collet, des macarons au chocolat; la dentelle, une terrine au chocolat.

Créativité, ravissement, passion, plaisir. C'est pour revivre ces émotions et aussi le bonheur de travailler sur des projets farfelus que la créatrice de mode, propriétaire de la boutique Anne de Shalla, productrice de la Grande Braderie de mode québécoise, cofondatrice de la Société de développement commercial du Vieux-Montréal, instigatrice et cofondatrice du Conseil des créateurs de mode du Québec, a eu l'idée en novembre dernier de créer autour de la Saint-Valentin un genre de salon gourmand qui rassemblerait chocolatiers et designers de mode.

«Un projet ambitieux, admet Anne de Shalla, sachant que Noël approchait et qu'en janvier les créateurs de mode seraient occupés à préparer la Semaine de mode de Montréal.» Mais rien n'arrête cette «bâtisseuse» acharnée qui aime répéter à voix haute que «le ciel est la limite».

Un projet qui a collé à la peau de Jean-Jacques Berjot, directeur commercial des marques Cacao Barry et Callebaut au Canada. Cet érudit chocolatier, que les intimes surnomment «M. Chocolat» et qui oeuvre en faveur des artisans et du métier de chocolatier, a embarqué dans la galère. Ainsi est né de la rencontre de deux passionnés le salon Je t'aime en chocolat.

La première édition de ce salon gourmand s'annonce haute en couleur. Une vingtaine de maîtres chocolatiers et de créateurs gourmands du Québec attendent le public au Marché Bonsecours de 10h à 18h samedi et dimanche. «Et l'entrée est gratuite», annoncent les deux organisateurs. «On ne fait pas payer le plaisir, ajoute Jean-Jacques Berjot. Et c'est pour tout le monde.»

Au marché du chocolat dans la salle de la Commune, le visiteur pourra goûter et acheter, si le coeur lui en dit, chocolats, macarons, bonbons, pâtes de fruits, fondants... Au stand de La Guide culinaire, il y aura des ateliers et des démonstrations sur l'art de travailler le chocolat pour les personnes intéressées.

En après-midi, Jean-Jacques Berjot animera une conférence sur le thème «Du cacao au chocolat». Celui qui porte en lui une passion sans commune mesure pour le chocolat profitera de l'occasion pour répondre aux questions du public et l'amener avec lui sur la Route du chocolat.

«Cinquante-deux pays produisent le cacao. Il existe trois variétés distinctes de cacaoyers: le Criollo, le Forastero et le Trinitario. Il existe aussi un chocolat pur appelé "chocolat d'origine" qui a ses propres caractéristiques de goût: chocolat long en bouche, chocolat acide, fruité, terreux. Lors d'une dégustation, on goûte les pâtes et ce n'est rien de sexy.» Prometteuse, cette conférence!

Les artisans chocolatiers ont été invités à créer un tableau en chocolat avec des macarons et d'autres friandises de leur choix pour l'exposition de toiles chocolatées qui prendra aussi place au salon gourmand durant le week-end. Si Julien Reignier, chef pâtissier et copropriétaire de la boutique Point G, ne souhaite pas dévoiler le secret de sa robe en macarons, qu'il présentera lors du défilé de mode, il parle fièrement de sa toile chocolatée. «Une Joconde en macarons, surmontée d'un cadre en chocolat noir pour une meilleure résistance. Grandeur originale, comme le vrai tableau.»

Le défilé de robes, de chapeaux et de lingerie fine en chocolat, qui aura lieu à 16h samedi et dimanche, met en vedette cinq duos de chocolatiers et de créateurs de mode qui rivaliseront de créativité. Et les défis techniques sont grands pour que la robe ne casse pas au moment de l'enfiler ou durant le défilé. Puis, il y a la chaleur ambiante et celle du mannequin. On croise les doigts.

Le défi n'effraie pas Julien Reignier, jumelé à la designer Yolla Hanna. Le chef pâtissier transportera avec lui un petit atelier de réparation pour résoudre les problèmes de dernière minute. «Je vais garder le chocolat au frais grâce à de petites bombes réfrigérantes. La robe doit tenir le coup deux jours. J'ai aussi prévu des pièces de rechange en cas de bris de robe.»

La mise en chocolat des robes d'Anne de Shalla sera signée Christophe Morel. Quant aux créations de Vicky Dubois, de Ralph Leroy et de Dinh Bà, elles seront signées par les chocolatiers Ludovic Fresse, Marc Chiecchio et Claudine Desnoyers. Un défilé qui, pour la Saint-Valentin, sera placé sous le signe de l'amour et de la séduction. Comme la robe sexy en macarons. Chuuut!

Et ce n'est là qu'un bref aperçu puisqu'il y aura le concours «Les fondues au chocolat» et des prix comprenant un cours à l'Académie du chocolat Barry Callebaut et un certificat-cadeau pour la Braderie de mode québécoise.

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