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  • Photo du rédacteurHélène Clément

Pas bête un zoo l'hiver


Les deux femelles girafes Kisumu et Masai et (en bas) le tigre du Zoo de Granby. À droite: le cracheur de feu à l’événement Carnaval au zoo.

Article publié dans le Devoir du 13 janvier 2012


À peine la programmation des Fêtes terminée que prend place dès demain le Carnaval du Zoo de Granby. Pendant qu'au sommet des montagnes himalayennes le léopard des neiges bondit d'un rocher à l'autre, qu'en Afrique les zèbres défilent en un long ruban de rayures sur la neige et les chameaux promènent les enfants emmitouflés, cracheur de feu, sculpteur de glace et animateurs égaient la jolie ménagerie tous les week-ends jusqu'au 26 février.


«C'est pour ajouter un peu de piquant à la visite du jardin zoologique qu'on a greffé des volets à la programmation régulière du Zoo l'hiver, dont Le Carnaval qui commence demain et La Relâche au zoo qui se tiendra du 3 au 11 mars», explique Hélène Bienvenue, conseillère en communication au Zoo de Granby.

Bien des gens ignorent que l'endroit ouvre ses portes tous les week-ends de l'hiver depuis cinq ans; le déplacement en vaut pourtant la peine, ne serait-ce que pour profiter de la quiétude des lieux et du fait que les animaux à l'extérieur ont moins tendance à roupiller à l'ombre de leur hutte et sont donc plus visibles. Pour profiter aussi de la proximité avec les bêtes qui vivent à l'intérieur, comme les girafes Kigali, Kisumu, Masai et Gart, et les éléphants Toutoune et Sarah.

Les deux pachydermes d'origine africaine, âgés de 34 et de 28 ans, mangent 50 kilos de foin par jour, dit Simon Paquette, biologiste au Zoo de Granby. «Toutoune, qui vient de recevoir un traitement à l'huile minérale pour protéger sa peau du froid, pèse quatre tonnes et demie.» Sarah, elle, n'en fait que trois et demie!

La présence sur le terrain de guides naturalistes rend la visite encore plus fascinante. Moins occupés qu'en été, ces passionnés partagent volontiers leurs connaissances: développement durable, protection de la biodiversité, préservation de la nature et lutte contre les changements climatiques sont abordés par ces amoureux de la faune et de la flore.

Le Zoo de Granby se parcourt au gré de ses fantaisies. Et une journée ne suffit pas pour y voir tous les animaux, une collection de près de 1000 bêtes dont 80 % sont visibles en janvier, février et mars. Des sentiers mènent vers l'Afrique, l'Amérique du Sud, l'Asie et l'Océanie, où sont regroupés les animaux de ces régions du monde.

Des foyers à ciel ouvert

Tigre de l'amour, lama, alpaga, condor des Andes, grue japonaise et macaque japonais sont autant d'espèces exotiques qui connaissent le froid dans leur habitat naturel et qui ont réussi à s'adapter au climat québécois. Et même si c'est frisquet, on peut entrer dans l'un des sept pavillons intérieurs.

Des foyers à ciel ouvert disposés à plusieurs endroits sur le site et entourés de bancs publics permettent aux visiteurs de se réchauffer entre deux continents. Des familles ont même apporté un pique-nique, qu'elles dégustent autour du feu de bois.

De l'Asie à l'Océanie

Direction Porte d'Asie où nous attend Sylvain, le gardien du léopard des neiges. Au sommet de l'Himalaya, dans un parc voisin, un ours himalayen au pif brun nous observe. Dis donc, il n'hiberne pas, lui? Non, on dit que par mauvais temps il ne fait que ralentir ses activités.

Snowflake, la femelle léopard, est entourée de ses petits, Frimas et Blizzard. Née au Zoo de Winnipeg, la féline au pelage noir et beige est arrivée en 2006 à Granby. Son enclos rappelle les montagnes de l'Himalaya; le léopard des neiges habite en altitude.

«Quelque 60 % de la population vit en Chine, 40 % en Asie centrale, explique Sylvain. Malheureusement, le léopard des neiges est en voie de disparition, comme bien d'autres espèces animales représentées au Zoo de Granby. Non seulement perd-il de son habitat, mais il est en conflit avec les éleveurs de bétail qui, pour sauver leur troupeau, n'hésitent pas à l'abattre. Il est aussi la proie des braconniers en quête de fourrure. Quant à ses os, on en raffole en médecine asiatique.»

Nous quittons à regret le continent asiatique pour aller nourrir et cajoler les raies chauve-souris au pavillon Odyssée Pacifique Sud. La consigne est claire: bien se laver les mains avant de les plonger dans le bassin d'eau peu profond où nagent les poissons plats. Le repli de la peau que l'on prend pour la bouche ne sert en fait qu'à attraper la nourriture. La vraie bouche est ventrale.

Après avoir fait le tour des aquariums, tenté sans succès de photographier à travers la vitre le chirurgien bleu à palette, celui qui joue le rôle de Doris le poisson amnésique dans le film Nemo, et lu que «cinq cents tonnes d'hippocampes entrent chaque année dans la confection de quelque 90 produits», on se dirige vers la salle de spectacle multimédia pour une traversée sous-marine du Pacifique Sud, de la Nouvelle-Zélande à l'Australie, sur les traces de la tortue Kaïla.

Au début, les spectateurs prennent place sur des bancs éclairés en forme de méduses. Du plafond pendent des coraux et des coquillages multicolores. La magie opère dès que commence la production signée Moment Factory, un studio spécialisé dans la conception et la réalisation d'environnements multimédias. Un mélange de vidéo, d'éclairages, d'architecture, de son et d'effets spéciaux.

Au cours du voyage, Kaïla croise des poissons tropicaux, des méduses de toutes les couleurs, une pieuvre géante et des requins. On suit le rythme de la musique qui change en fonction des dangers rencontrés, des moments de joie, des rencontres. Au grand bonheur des enfants, on peut se déplacer librement dans la salle et danser au rythme de la musique envoûtante.

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