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  • Photo du rédacteurHélène Clément

Laval - Du plaisir à la planche



À Maeva Surf, au cœur du Centropolis de Laval, les amateurs de sport de glisse peuvent s'adonner depuis quelques mois au flowboarding sur une vague artificielle. Mélange de planche à neige, de planche à roulettes et de surf, l'activité se pratique sur une petite planche sans dérive, dans huit centimètres d'une eau qui circule à 40 km/h.


Concentré au maximum et gorgé d'adrénaline, Éric exulte. Après 20 minutes à essayer de comprendre la façon de se positionner sur la planchette, il vient enfin de lâcher la corde que lui tend le moniteur depuis qu'il est debout sur la planche. Pourtant, Éric est un surfeur. Selon lui, cette activité n'a que la position et les virages en commun avec le surf. Donc, rien à voir avec Pipeline à Hawaï, ou Witches Rock au Costa Rica! On est à Laval ici, à l'abri du vent et des requins. Mais détrompez-vous, le défi est de taille. Et l'activité grisante.

Un peu de surf, un peu de planche à neige, un peu de planche à roulettes, une vague artificielle. Voilà pour le flowboarding. Et pour déclencher le flux, il suffit de peser sur un bouton et, bingo, l'immense trampoline qui recouvre le bassin de 185 mètres carrés se transforme, avec le concours de puissantes pompes à eau, en un tsunami qui atteint une vitesse de 40 km/ h.

C'est par hasard, lors d'une croisière sur le Liberty of the Sea, un colossal paquebot de la Royal Caribbean, que les deux jeunes propriétaires de Maeva Surf, Jean-François Desrochers et Patricia Dupuy, ont découvert le flowboarding. «Nous pratiquons le surf et le kayak un peu partout sur la planète, mais nous n'avions jamais entendu parler de ce sport de glisse qui se pratique sur un simulateur flowrider, raconte Jean-François Desrochers. J'ai littéralement passé la semaine à m'amuser dans la vague. Dès lors, j'ai eu l'idée d'importer le modèle au Québec.»

La genèse de ce flowrider, destiné aux adeptes de surf et de boogie board, est avant tout l'histoire du surfer et homme d'affaires californien, Tom Lochtefeld.

En 1987, celui qu'on surnommait «le magicien de Big Rock» (spot de surf à la Jolla, près de San Diego) se met à rêver d'une vague éternelle qui permettrait aux mordus de pratiquer leur sport favori en tout temps. Pas question de recréer la vague au complet, mais la partie du dessus seulement. Et dans peu d'eau.

Le rêve de Lochtefeld se réalise à la fin de la décennie 1990. Après des années de recherches et de tentatives ratées dans son jacuzzi, Lochtefeld crée enfin son premier simulateur flowrider. Depuis, le produit se peaufine et le sport gagne en popularité. Il y aurait déjà une centaine de prorotypes du genre dans le monde. Au Canada, avant Laval, seule la ville de Kelowna, en Colombie-Britannique, proposait l'attraction. Sauf qu'en s'équipant d'un simulateur flowrider double, Maeva Surf devient unique au pays. Un projet de trois millions de dollars qui devrait générer 25 emplois. Le complexe abrite un comptoir-lunch et un magasin de vêtements griffés. On y retrouve aussi des accessoires pour le surf. De gandes fenêtres permettent d'observer les surfeurs à l'action. Place à l'action

Aucune aptitude particulière n'est vraiment requise pour pratiquer le flowboard. Une bonne forme physique est toutefois appréciable car l'activité est exigeante. Et mieux vaut s'abstenir en cas de blessures au cou ou au dos: bien que le trampoline amortisse la chute et que les murs tout autour soient matelassés, le courant est fort et propulse le participant vers le haut du bassin à pleins tubes. Quant aux enfants, ils sont les bienvenus à la condition de mesurer au moins 106 centimètres pour le bodyboard et 132 centimètres pour le surf en position debout.

La session d'initiation obligatoire commence par un court théorique d'une demi-heure, le temps d'expliquer les techniques de sécurité, le comportement de la vague et les positions de base sur le bodyboard et le flowboard. La seconde partie, aussi de 30 minutes, s'effectue dans la piscine. On commence donc allongé sur un bodyboard pour apprivoiser la force du courant et expérimenter la chute de moins haut. Une fois à l'aise à l'horizontale, on passe à la verticale.

La première participation en piscine dure 60 minutes et coûte 50 $. Par la suite, l'initié qui souhaite revenir s'inscrit à des blocs de 30 minutes à la fois, au coût de 30 $. Pour ouvrir le bassin, il faut un minimum de quatre participants. Aucun matériel n'est requis autre que le maillot de bain et un T-shirt pour éviter les éraflures. Chaque essai dure entre une et 45 secondes.


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