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Photo du rédacteurHélène Clément

Kent Monkman - «Honte et préjugés: une histoire de résilience», au Musée McCord


Kent Monkman, «Le cri», 2017 Collection du Denver Art Museum, fonds d’acquisition, Arts autochtones / Musée McCord

Jusqu'au 5 mai 2019, le Musée McCord présente Honte et préjugés : une histoire de résilience, de l’artiste Kent Monkman. Cette exposition solo, dont l'artiste cri est le commissaire, revisite - à travers le regard de Miss Chief Eagle Testickle, son alter ego spirituel, l’histoire du Canada depuis la signature de la Confédération. Témoin des moments clés de l’histoire des peuples autochtones, Miss Chief évoque les 150 années d’existence du Canada et rend hommage à la résilience des peuples autochtones d’aujourd’hui.


Tout au long du parcours, le récit à la fois incisif et déchirant des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle accompagne les œuvres. En neuf chapitres thématiques, Miss Chief Eagle Testickle dépeint les effets dévastateurs des politiques colonialistes d’une époque pas si lointaine encore: l’impact de l’arrivée de Wolf et Montcalm, l’horreur des pensionnats, la famine et la maladie...


1. Kent Monkman, Mauvais remède, 2014, Collection de Paul Desmarais, jr

2. Kent Monkman, Lutte pour l'équilibre, 2013, Collection de Marine et Karen Schreiber

3. Kent Monkman, Le Petit déjeuner sur l'herbe, 2014, Peters Projects, Santa Fe, NM


« Ils voulaient faire sortir l'Indien de nous; ils n'ont pas pu le faire, mais ils ont réussi à nous démoraliser. Génération après génération, nous avons passé nos enfances dans les pensionnats, où l'on nia pas cessé de nous répéter que nous étions inférieurs, jusqu'à ce que nous y croyions nous-même» , raconte Miss Chief Eagle Testickle dans le livret Extraits des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle, l'alter ego de l'artiste canadien Kent Monkman.


« Afin de créer une rétrospective troublante de ce que Kent Monkman qualifie de «plus grande période de dévastation de l’histoire des Premiers Peuples », l’exposition fait appel à l’humour et à la pensée critique. Les oeuvres fouettent parfois les idées reçues, confrontent l’hétéronormativité et la pensée binaire des genres, opposent la glorification de la religion catholique à la détresse profonde qu’elle occasionne, se moquent de l’opulence du colonialisme en ces terres autochtones et rappellent les conséquences des traités qui ont changé à jamais le cours de l’histoire», lit-on dans un communiqué publié par le Musée .


Kent Monkman, les Papas, 2016, Acrylique sur toile, Collection de Christine Armstrong et Irfham Rawji

Le livret Extraits des mémoires de Miss Chief Eagle Testickle - que l'on peut consulter durant au cours de l' exposition, est offert aux visiteurs en trois langues : crie, française et anglaise.







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